Les habitants du village Guemgouma, sis à 5 km du chef-lieu d’El Esnam à l’Est de la wilaya de Bouira, ne cessent de dénoncer le manque criard de moyens de transport dont ils souffrent depuis plusieurs mois. Selon les villageois contestataires, plusieurs réclamations sur cette situation, considérée comme déplorable et pénalisante, ont été adressées aux services de la direction des Transports de la wilaya et aux responsables communaux, mais en vain.
Ces villageois assurent qu’ils endurent un véritable calvaire face à cette situation : «Malheureusement, aucune tentative portant l’amélioration de cette situation pénible par les services concernés n’a été réalisée sur le terrain. Nous souffrons quotidiennement du manque des moyens de transport et c’est tous les villageois qui sont pénalisés, fonctionnaires, étudiants et même les élèves scolarisés dans des établissements éloignés. Le nombre de fourgons assurant la navette entre le chef-lieu de la commune et notre village ne cesse de baisser car les transporteurs préfèrent exercer sur d’autres lignes», explique un villageois.
Les causes exactes de cette situation, selon les résidents dudit village, sont notamment le refus des transporteurs privés d’assurer le minimum de service sur la ligne reliant leur village au chef-lieu d’El Esnam, sous prétexte que cette ligne n’est pas rentable : «Actuellement, seulement quatre fourgons de huit places chacun assurent le transport sur cette ligne. Ce que nous vivons quotidiennement est marqué par le nombre important de citoyens qui attendent, chaque jour, des heures et des heures, l’arrivée d’un clandestin afin de se rendre à El Esnam.
Souvent nous nous déplaçons à pied vers El Esnam en raison du manque de transport», conclura un autre citoyen. Devant cette situation, un SOS a été adressé au premier responsable de la wilaya, puisque les services de la direction des transports et les autorités locales «ne veulent pas entendre nos cris de détresse», fulminent ces villageois.
Massinissa A.