Habitat rural trop précaire

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L’habitat précaire pose un sérieux problème dans la commune de Kadiria, notamment dans les zones rurales.

Au niveau de ces régions, les services de l’APC évoquent l’existence de dizaines de sites d’habitat précaires où les conditions de vie sont difficiles. Les familles qui occupent ces logements évoluent dans la promiscuité la plus totale sans même les commodités de base. C’est le cas au niveau des villages Slala-Haut, Oulebane-Haut, Oulebane-Bas, Kerfala, Ouled Assem, Taktouit, Ouled Laâlam et Béni Maaned.

Les habitats en question sont pour la plupart des constructions en pierres dont beaucoup menacent ruine. La vétusté n’épargne aucun compartiment, à commencer par les toitures en tuile, très délabrées. En temps de pluie, ces maisonnettes sont inondées par les eaux pluviales. En plus des dégâts, les infiltrations des eaux pluviales entraînent un fort taux d’humidité qui pourrait provoquer beaucoup de maladies, notamment respiratoires.

L’infiltration des eaux constitue aussi un risque de départ d’incendies et d’électrocution. Il arrive que les occupants de ce gendre de maisons procèdent à des réparations de fortune à l’aide de bâches en plastique, mais cela ne résout pas pour autant le problème. Il n’est pas rare de voir des murs porteurs lézardés fragilisés, menaçant de s’effondrer à tout instant, ce qui constitue un risque sur la vie des occupants.

Au niveau de certaines habitations, une partie des murs s’est effondrée. Selon certains habitants, faute de gaz de ville, beaucoup sont contraints de transporter des bonbonnes de gaz sur plusieurs kilomètres. Lorsqu’il neige, la tâche se complique davantage car la plupart des routes sont coupées à la circulation et le gaz butane devient rare.

Pendant le dernier épisode neigeux, il aura fallu la mobilisation de gros moyens de déneigement pour ouvrir les routes et acheminer vivres et gaz aux habitants de ces villages de Kadiria. A la veille de ces intempéries, les services de l’APC de Kadiria avaient lancé un appel à tous les entrepreneurs de la région pour leur prêter main-forte et ouvrir des accès à ces villages.

Dans ces patelins, l’hiver est redoutable et la situation de toutes les familles occupant des masures devient très difficile. Les conditions de vie dans ces bicoques sont tellement déplorables qu’un plan de relogement s’impose de toute urgence. Mais là encore, la pression sur le logement, toutes formules confondues, dans la commune fait qu’il est difficile de procéder à un quelconque relogement.

Certes, ces dernières années, des efforts ont été fournis par l’État pour venir à bout du problème de logement aussi bien en milieu urbain que rural, mais cela reste insuffisant. A ce propos, l’on indique qu’entre 2000 et 2018, pas moins de 1 680 unités rurales ont été attribués à la commune de Kadiria. Cet important quota dans le segment rural a permis d’atténuer en partie le problème, sans pour autant l’éradiquer. La demande sur les aides à l’habitat rural est toujours là et est importante d’année en année.

A l’APC, l’on ne recense pas moins de 463 demandes. L’offre, elle, est limitée. Pour le maire de Kadiria, Abdenour Khiter, les quotas doivent à être revus à la hausse pour faire face à l’importante demande. Cette situation est aussi valable pour le logement social dont les demandes enregistrées se chiffrent à 2 477. Or, entre 2006 à ce jour, l’offre n’est que de 231 unités. D’où les appels du maire pour l’attribution de plus de quotas à la commune pour la prise en charge de l’habitat précaire.

Djamel M.

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