«Halte aux beuveries sur les routes !»

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Les habitants du village Tazrourth, commune de Tizi N’Berber, sis aux frontières avec la commune de Taskriout, ont ras-le-bol de certaines pratiques qui se sont installées peu à peu aux abords de leur village.

Il s’agit des amateurs de boissons alcoolisées qui ont pris l’habitude de s’adonner à leur hobby préféré aux abords du CW 16, reliant Tazrourth à Taskriout. «En plus des habitants de la région, beaucoup d’étrangers fréquentent les lieux», a affirmé un transporteur rencontré au niveau du café du village. Evidemment, et d’après d’autres villageois, leur intention n’est pas de dicter leur conduite aux autres mais ils veulent juste préserver le calme et la sérénité, au sein de leur village et alentours. «Chacun est libre de mener sa vie comme il l’entend, mais pas au détriment de la liberté, de la quiétude et des habitudes des habitants de notre village», a ajouté notre interlocuteur.

A vrai dire, l’endroit en question est un havre de fraîcheur en période de chaleur, ce qui attire bon nombre d’amateurs de boissons alcoolisés qui y trouvent leur compte. Au fait, le CW 16 reliant Aokas à Taskriout, via Tizi N’Berber, et la localité d’Aït-Idris, se trouve au pied d’une montagne verdoyante surplombant la mer. Et de poursuivre : «Durant l’été, à partir de 16h, il est impossible pour les femmes d’aller vaquer à leurs occupations, en dehors du village.

Même les déplacements en voiture sont à éviter sur cet axe, car ceux qui s’adonnent aux beuveries à côté de leurs véhicules gênent énormément. De même, ils ne se gênent pas quand l’envie de se soulager les prend», a-t-il ajouté. Au fait, ceux qui consomment de l’alcool aux abords de cette route exposent sans aucune vergogne leurs boissons au su et au vu des passants.

De ce fait, ces derniers répugnent à emprunter ce chemin en famille de crainte d’être témoins d’un acte indécent. Pourtant, des millions de dinars ont été dépensés pour élargir et bitumer ce chemin conçu pour désengorger la RN 09. D’autre part, il faut savoir qu’avec l’aménagement et le bitumage du chemin communal reliant Kefrida à Sétif, via la commune d’Aït-Smaïl, le nombre d’usagers qui emprunteront ce chemin augmentera à coup sûr.

En tout cas, les habitants espèrent que tout le monde fasse preuve de compréhension et appellent les autorités à sévir pour éviter tout événement malheureux. «Nous ne voulons pas utiliser la manière forte pour l’instant. Nous avons installé un écriteau sur la route invitant les habitués des lieux à respecter le village et ses habitants mais, apparemment, personne n’y a prêté attention pour le moment», a déclaré un autre villageois. Il est vrai que le manque d’endroits propres à la consommation d’alcool pénalise les amateurs de ce produit, surtout les jeunes, mais il faut savoir que sa consommation reste prohibée dans les lieux publics.

Sami D.

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