Les villageois de Hellassa, dans la commune d’Ouled Rached, au Sud-est du chef-lieu de la wilaya de Bouira, vivent dans un isolement total et dans des conditions difficiles.
Le village enregistre de nombreuses insuffisances qui compliquent la vie quotidienne des habitants, à commencer par les commodités vitales. Ainsi et selon les villageois, l’une des préoccupations majeures des citoyens de Hellassa a trait au gaz naturel.
À ce sujet, les villageois expliquent que des centaines de familles du village ne sont pas encore raccordées au gaz naturel. Situation qui contraint le villageois à se déplacer sur plusieurs kilomètres jusqu’au chef-lieu communal ou à Ath Laqser pour se procurer une bonbonne de gaz.
En plus des difficultés liées à son acheminement jusque dans le village en cette période de froid, ce produit devient rare à trouver. «En hiver, les villageois éprouvent des difficultés pour se procurer une bonbonne de gaz qui devient rare et qui parfois se négocie à des prix exorbitants. Se procurer cette denrée s’apparente à un véritable parcours de combattant pour les villageois», confie un villageois.
Avant d’ajouter : «Pourtant le réseau de gaz naturel est arrivé dans la commune et il suffit juste d’inscrire une opération d’extension pour faire profiter les villageois des autres localités comme la nôtre du gaz naturel et épargner aux populations tant de galère surtout en cette période de froid glacial», dira un habitant de Hallassa. Parfois pour se chauffer, les villageois recourent au bois qu’ils sont obligés d’aller chercher dans les forêts environnantes.
Chose que beaucoup jugent inadmissible encore en 2019. L’autre préoccupation évoquée par les villageois de Hellassa concerne l’état des routes. Des routes qui sont pour la plupart dans un état très dégradé. C’est le cas de celle reliant le village au chef-lieu communal. Selon les villageois, cette route, une des plus stratégiques dans la localité, est impraticable. «La route menant du chef-lieu communal à notre village est dans un état très dégradé, état de fait qui complique le déplacement des populations.
Cette voie d’accès nécessite des travaux de réhabilitation», indique un jeune villageois. Les mêmes villageois citent aussi une autre route qui se trouve dans un état dégradé et qui nécessite une réhabilitation. Il s’agit de la route menant à Oued Lakhmis. Les villageois ne s’arrêtent pas à ces deux insuffisances, ils évoquent également l’état de l’école primaire du village baptisée du nom d’Ali Laamari.
Selon eux, les écoliers scolarisés au niveau de cette école poursuivent leur scolarité dans des conditions difficiles caractérisées par le manque du chauffage. «Les élèves souffrent du froid car les salles de cours ne sont pas suffisamment chauffées. Il y a aussi un problème d’eau et de sanitaires. Les conditions de scolarisation sont déplorables et méritent que les élus s’y penchent dessus», témoignent certains parents d’élèves.
À cela s’ajoute également les problèmes d’insalubrité et l’insuffisance de moyens de collecte des ordures ménagères. «Il n’y a pas assez de bacs à ordures au niveau des quartiers et l’opération de collecte est défaillante», confie-t-on. La liste des problèmes est encore longue et les villageois sont unanimes à déplorer la dégradation de leur cadre de vie et surtout l’isolement qui frappe le village. Pour le villageois, il est temps que les pouvoirs publics se penchent sur les problèmes de cette localité en lui accordant des projets à même de la sortir de son isolement.
Djamel M.

