Retour sur l’intinéraire d’un baroudeur

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A l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance que la nation s’apprête à célébrer, il est un devoir de rendre hommage aux hommes qui se sont sacrifiés pour que l’Algérie soit libre et indépendante.

Né en 1923 au village Aguemoune dans la commune de Beni Maouche, le Commandant Si H’mimi, de son vrai nom Ahmed Fedal, fait partie de ces héros qui ont bravé les forces colonialistes appuyés par l’OTAN, en n’ayant que sa bravoure et sa détermination comme armes. Ceux qui l’ont connu, notamment ses compagnons d’armes, avec lesquels il a partagé des joies et des peines, disent de lui qu’il était imprégné de nationalisme dés son jeune âge, en témoigne son activisme précoce dans le mouvement national. A 22 ans, il a commencé à faire parler de lui en participant au soulèvement du 8 mai 1945. Il fut activement recherché puis arrêté par l’armée coloniale qui l’incorpora d’office et de force au service national. A la caserne, il se forgea davantage au nationalisme au contact d’autres jeunes Algériens animés, comme lui, des mêmes convictions. Libéré une année plus tard, il reprend immédiatement son militantisme dans la vallée de la Soummam en rejoignant le PPA/MTLD. Lors de son parcours au PPA, il rencontra Larbi Oulebsir, responsable du parti dans la vallée de la Soummam qui lui confia la mission de propagandiste. Le qualifiant d’homme de confiance, ce dernier a beaucoup compté sur lui pour la constitution de groupes qui devaient déclencher la Révolution un certain 1e novembre. Ainsi, Si H’mimi prépara une première rencontre, le 18/08/1954 à Ighil Ouadhou dans la commune de Beni Maouche, qui a débouché sur la formation de quatre groupes de quatre Moudjahidine chacun.

Si H’mimi jouissait d’une grande estime de la part du colonel Amirouche qui fit de lui son homme de confiance dans la vallée de la Soummam. Le 18 juillet 1955, les deux hommes se sont rencontrés à Ath Ouzegane, et le chef de la wilaya III félicita Si H’mimi pour son héroïsme et son abnégation. Lors de l’organisation du congrès de la Soummam, qui s’était tenu à Ifri Ouzellaguen, le colonel Amirouche lui fit appel, avec son groupe, pour assurer la sécurité des congressistes. Il faut dire que les faits d’armes du Commandant Si H’mimi, exigeraient beaucoup plus d’espace pour être narrés et qu’il serait important pour les générations d’aujourd’hui de les connaître. Après l’indépendance, Si H’mimi, hormis un mandat de député n’a pas occupé de fonctions importantes au sein de l’Etat, mais il avait toujours répondu présent lorsqu’on le sollicitait pour des conférences sur l’histoire de notre glorieuse révolution, en montrant une grande disponibilité pour retracer le parcours de ces braves qui nous ont libérés du joug colonial.

Si H’mimi nous a quittés il y a 9 ans, un 26 mars 2003, et est enterré au carré des martyrs à El Alia. Une stèle à son effigie a été érigée au cimetière communal de Béni Maouche.

L. Beddar

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