Ihadathène maintiennent la pression

Partager

Depuis trois jours, les habitants d’Ihadathène bloquent l’accès au Centre d’enfouissement technique d’ordures ménagères situé dans leur localité. Les protestataires revendiquent le bitumage de la route qui mène à leurs habitations, l’éclairage public et la réalisation d’un gabionnage. Certes, les adjoints au maire ont essayé de les convaincre à surseoir à leur action, mais les habitants refusent car, disent-ils, les engagements donnés par les responsables locaux lors de leur dernière action n’ont pas été respectés. «Nous avons attendu deux mois comme il a été stipulé dans l’engagement, mais nous avons constaté que les promesses n’ont pas été tenues.

C’est pourquoi nous sommes décidés à ne pas renoncer à cette action, avant de voir les engins sur les lieux. Nous resterons ici le temps qu’il faudra», déclarent nos interlocuteurs. À rappeler qu’une source proche de l’APC nous avait confié que ce projet est inscrit et qu’il ne restait qu’à suivre les procédures nécessaires qui prennent beaucoup de temps. Pour le moment, aucun camion n’est autorisé à décharger les déchets ménagers dans ce CET. Et pour conséquence, il nous a été donné de constater que dans tous les quartiers de la ville et des cités, les ordures commencent à former des monticules de déchets de tout genre dégageant des odeurs nauséabondes.

«On ne peut pas respirer à cause de l’égout à ciel ouvert qui déverse ses eaux usées en pleine chaussée et en plus de cela, voilà que des ordures sont en train de dégager leur mauvaise odeur parce que le CET est fermé par les habitants d’Ihadathène», déplore un marchand de fruits où l’écoulement des eaux est arrivé devant son étal. Effectivement, le long de la route menant au marché déborde d’eaux usées et il est impossible de passer sans se boucher le nez. C’est le même constat dans les autres villes, à savoir Tizi Gheniff, Ain Zaouia et M’Kira où les ordures traînent partout à cause de la fermeture du CET. «C’est un grand problème. Déjà nous avons un cumul d’ordures avec la grève des éboueurs et à présent c’est le CET qui est fermé. C’est une épine dans le dos des élus. À chaque fois, le CET est fermé par des citoyens qui réclament leurs droits», dira le maire de Aïn Zaouia, Ali Amrani. Nos tentatives de prendre attache avec le maire de Draâ El-Mizan ont été vaines.

Amar Ouramdane

Partager