Il est temps…

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à Béjaïa et sans doute dans beaucoup d’autres régions du pays, le mois de septembre est synonyme de pluies automnales. Des pluies torrentielles qui sont peut-être bénéfiques pour l’agriculture, parce qu’elles font grossir les olives et permettent aux fellahs d’entamer leur campagne de labours, mais leurs conséquences sont fâcheuses sur les habitants de la ville de Béjaïa. En effet, ayant une configuration géographique en forme de cuvette, celle-ci reçoit toutes les eaux qui ruissellent des versants qui l’entourent.

Chaque année, malgré les efforts consentis par les responsables de la mairie et ceux de l’Office national de l’assainissement (ONA) pour le curage des oueds qui traversent la ville et des avaloirs, les eaux pluviales qui descendent des parois de la cuvette, comme le mont Gouraya, les piémonts d’Oussama, d’Ikouvav, d’Ighil-Oudjilvane, de Sidi-Bouderhem et Tizi, entre autres, en se précipitant vers la mer, transforment les routes d’El Houlma-Ouvazine, de Sidi-Ahmed, la RN 24, celles de Dar-Djebel et Taklaït, en de véritables oueds en crue. Ces eaux, pour rappel, charrient tout sur leur passage : gravier, planches et autres matériaux de construction déposés en bordure de la route.

Elles arrachent même à la chaussée de larges plaques de bitume qu’elles traînent sur plusieurs mètres. Sur ces axes, la circulation automobile devient alors quasiment impossible. A la plaine, c’est-à-dire au fond de la cuvette, aux boulevards de la Liberté et Krim Belkacem, à Bir-Essalem, aux cités Tobbal, Seghir et Remla, les dégâts causés par les eaux sont encore plus graves. En effet, les habitations et les magasins sont inondés et à certains endroits, les roues des voitures s’enfoncent jusqu’aux essieux. En ce qui concerne les écoliers, ils ne peuvent carrément pas rejoindre leurs classes.

D’autre part et de l’avis des habitants de la ville de Béjaïa, il est temps pour les services de l’APC et ceux de l’ONA de mettre le paquet pour curer tous les avaloirs et les caniveaux de la ville. Les citoyens de la capitale des Hammadites souhaitent également que tous les moyens humains et matériels soient mobilisés pour faciliter l’écoulement des eaux vers la mer, ce qui leur éviter de revivre le cauchemar des années précédentes.

B Mouhoub.

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