Un séminaire national sur les exportations hors hydrocarbures aura lieu les 25 et 26 septembre prochains à l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. La rencontre scientifique devra traiter comme question centrale les voies et moyens à même de diversifier et d’intensifier les exportations algériennes, en dehors des matières et produits classiques dominés depuis toujours par les hydrocarbures, le pétrole et le gaz, notamment. Les organisateurs de ce séminaire comptent définir, à juste titre, les nouveaux segments pourvoyeurs de revenus et générateurs de devises pour l’Algérie.
«Les participants à ces deux journées scientifiques discuteront des possibilités d’améliorer le niveau des exportations hors hydrocarbures, en élargissant l’éventail des produits destinés à l’exportation et en augmentant le nombre de pays de destination», selon le Dr Arezki Chenane, doyen de la Faculté des sciences économiques, commerciales et des sciences de gestion de l’université Mouloud Mammeri. Ayant pour thème générique «Les exportations hors hydrocarbures en Algérie : enjeux, opportunités et contraintes», ce séminaire traitera les thématiques en lien avec le commerce extérieur, notamment dans son volet exportations.
A noter qu’une communication portant sur l’«état des lieux du commerce extérieur algérien : tendances lourdes, structures et procédures» sera présentée en ouverture des travaux de la rencontre. Egalement, il sera question de discuter de la politique commerciale algérienne, en abordant dans une autre conférence la vision et les logiques sous-jacentes de cette politique ainsi que la question de l’adhésion à l’OMC. «Les alternatives à la mono exportation des hydrocarbures : quels potentiels internes ?
Quelles opportunités externes?», «Quelle stratégie nationale pour les exportations hors hydrocarbures?» constitueront aussi les points principaux à traiter et à développer par les spécialistes durant ce séminaire. Il sera ainsi question d’exposer et d’expliquer les conditions à réunir pour promouvoir une nouvelle dynamique de diversification et d’intensification des exportations algériennes, le problème de dépendance de l’économie nationale des exportations en hydrocarbures et, en conséquence, les fluctuations du marché international et la «nécessité de varier les ressources de l’économie algérienne par la diversification du tissu économique et des exportations du pays», a souligné le Dr Chenane.
Celui-ci précise, par ailleurs, que ce sera aussi l’occasion d’évaluer les opportunités économiques que pourrait offrir le développement des exportations hors hydrocarbures ainsi que les possibilités d’amélioration de la compétitivité des entreprises à l’international, de création d’emplois, de diversification de sources de revenus, d’identification des éléments pouvant constituer des entraves à ce processus, en vue de définir précisément les défis à relever.
Il est à rappeler que la valeur des exportations hors hydrocarbures a atteint 2,830 milliards de dollars en 2018, soit une hausse de 47 % par rapport à 2017. Des chiffres qui montrent que ce segment reste marginal en volume et en valeur dans les échanges commerciaux à l’international, avec seulement 6,87 % du volume global des exportations, selon les dernières statistiques du commerce extérieur livrées par le ministère du Commerce.
M. A. T.