Inquiétude des attributaires de logements

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Depuis l’événement dernier lorsqu’un groupe de personnes avait tenté de squatter des logements au site dit Cosider, sur la route de Boghni, plus précisément au niveau des 1 000 logements sociaux, les attributaires des logements sont inquiets. En effet, la semaine dernière, ils se sont regroupés devant l’APC pour exiger des autorités de leur remettre les décisions où les clés des logements. «Nous demandons au moins d’avoir un document en notre possession. Ainsi, si par hasard, quelqu’un venait à squatter le logement dont je suis attributaire, j’aurais une preuve pour défendre mon droit», dira un attributaire.

Et à un autre d’ajouter: «Cela fait plus d’une année que les listes des bénéficiaires étaient affichées. Pourquoi tant de retard ? Et pourtant, de nombreux logements sont achevés depuis 2014. Je vous citerai le cas des 132 unités sises à la Zhun. Si les attributaires étaient relogés dans ce site, ceux qui seraient tentés de squatter seront dissuadés. Quant au projet des mille logements, il faut encore attendre. Il faut que tout le monde sache qu’ils ne sont pas habitables pour le moment parce qu’ils ne sont pas encore raccordés aux différents réseaux. C’est un dilemme».

Les autorités ont promis de régler ce problème dans les prochains jours. En outre, l’inquiétude a gagné aussi ceux qui ont eu leurs pré-affectations pour être relogés dans les logements RHP (Résorption de l’habitat précaire) sis sur la route de Henia. «Nous avons eu nos pré-affectations en mai 2017. Cela fera bientôt deux ans. Depuis, aucun bloc de ce projet n’est repris par une quelconque entreprise. Vraiment, nous dormons avec la peur au ventre. Nous craignons que des personnes viennent les squatter. Il faut que toutes les promesses qui nous ont été données par rapport à ces logements soient mises en œuvre», confiera un pré-bénéficiaire.

Tout le monde craint le scénario de mai 2001 lorsque 156 logements sociaux avaient été squattés lors des événements douloureux du printemps noir. «En 2000, la liste a été affichée. Il y avait plus de 2 000 recours. Les bénéficiaires attendaient les clés lorsqu’ils furent surpris par les squatteurs. C’est ce qui nous fait, d’ailleurs, peur aujourd’hui», diront les attributaires rencontrés. Pour le squat dernier qui a « accompagné » le lancement du Hirak, les autorités et les services de sécurité ont intervenu avec célérité. Ceci a, d’ailleurs, rassuré les bénéficiaires que cela ne se passerait jamais comme avant.

Amar Ouramdane

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