Insuffisance de moyens et d’effectifs

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L’agence postale d’Aït Ikhlef, poste principale de Bouzeguène qui compte près de 30 000 habitants, fait face quotidiennement à une affluence record.

Près d’un millier d’opérations sont effectuées chaque jour à travers les différents guichets. À l’intérieur du bureau de poste, les deux petites salles se retrouvent, chaque jour, pleines à craquer à telle enseigne qu’on arrive difficilement à se frayer un chemin, tant pour y entrer que pour en sortir. Les chaînes se prolongent au-delà de la porte d’entrée. Les personnes grabataires doivent prendre leur mal en patience.

En dépit de ce terrible manque d’espace, le personnel ne ménage aucun effort et affiche le sourire nécessaire pour améliorer les prestations et assurer le meilleur accueil possible. En effet, avec des moyens réduits à leur portion congrue, l’unique préposé au guichet s’applique tant bien que mal à répondre aux nombreuses sollicitations d’une clientèle souvent pressée et exigeante.

L’inadéquation entre les moyens dont dispose ce bureau de poste et l’ampleur de la tâche que lui incombe sa mission de service public de proximité se déteint fatalement sur la qualité des prestations offertes aux usagers, avec comme corollaire l’insatisfaction, voire même le courroux de ces derniers. «Que ce soit pour retirer son solde, affranchir un courrier ou émettre un mandat, c’est invariablement le même parcours du combattant», maugrée un quadragénaire, fonctionnaire de son état.

«Il faut voir la cohue et l’anarchie qui règne ici, particulièrement à l’occasion du virement des pensions de retraite. Avec la meilleure volonté du monde et un dévouement sans faille, l’agent est littéralement débordé par une foule piaffant d’impatience. Il lui arrive même d’essuyer des chapelets de récriminations de la part de certaines citoyens insatisfaits du rythme d’exécution des opérations», témoigne un citoyen du village Loudha, venu encaisser son salaire.

«Las d’attendre en vain, bien des citoyens de notre commune préfèrent rallier les bureaux de poste d’Ifigha ou d’Azazga, mais ce n’est pas donné à tout le monde, surtout les personnes âgées et invalides», déclare un autre habitant du village Houra.

Aziz Alimarina

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