La caroube fait parler d’elle

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Par M. O. Benmokhtar

Le caroubier, voila bien une culture dont on ne parle guère. Pourtant, il fut un temps, la caroube constituait un des produits qui faisaient vivre des familles entières en Kabylie et ailleurs. Il fait partie intégrante des produits du terroir. Malheureusement, cette culture a été pendant longtemps ignorée. Cultivé comme un arbre plus ornemental et d’alignement, le caroubier se révèle, aujourd’hui, comme une valeur culturelle, sociale et économique. Tout comme l’olivier, il est devenu un élément important et essentiel dans l’agriculture d’un grand nombre de pays dans le monde, notamment l’Espagne, l’Italie et le Portugal. Force est de constater qu’en Kabylie, notamment du côté de Tizi-Ouzou, on n’entend plus parler de cette culture, complètement oubliée. Mais la situation est toute autre du côté de la vallée de la Soummam où la caroube reprend du poil de la bête, à tel point qu’il est même volé dans les champs au même titre que les olives et les figues. C’est dire qu’elle est devenue rentable. Autrement dit, ce produit se vend et s’achète, car il présente plusieurs utilités et vertus. Ses graines sont utilisées dans la fabrication du vernis et de la colle. Le produit génère aussi des arômes qui sont utilisée dans les industries alimentaires ainsi que de l’amidon dans l’industrie pharmaceutique. Pour toutes ces raison, la caroube qui n’a nullement besoin de grands investissements pour être sauvegardée, mérite un intérêt eu égard à ce qu’il peut apporter sur le plan économique notamment, à l’instar de l’olive et de la figue. Force est de constater que plusieurs produits dits du terroir, ont, ces dernières années, repris de leur valeur dans la société kabyle. La figue de barbarie à titre d’exemple, qui se donnait gracieusement, il y a quelques années, se vend aujourd’hui à des prix très élevés. La caroube fera-t-elle aussi bientôt son retour ?

M.O.B

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