“Timechret” revisitée

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l Le village de Taddart-Bwadda, sous la houlette de son comité du village a organisé “Timechret”, à l’occasion de la fête de l’Aïd El Filtre. Une tradition séculaire ancestrale qui s’inscrit dans le cadre de l’entraide et la solidarité dans la vie communautaire de la société kabyle d’antan. Une louable initiative du village de Taddart-Bwadda dans le cadre de la réactualisation de cette tradition ancestrale qui démontre qu’on peut renouer avec nos traditions même en ce siècle de la mondialisation. D’ailleurs, une place dans “la mondialisation” qu’on ne peut avoir sans personnalité historique et culturelle spécifique, traditions, mœurs, coutumes, etc… qui nous distinguent des autres qui est un apport au patrimoine culturel universel. Un rituel réalisé grâce au sacrifice de trois bœufs, don de deux citoyens de ce village. Une “timechret” qui engendre une Touiza (une autre valeur d’entraide et de solidarité) autour du “protocole” de cette cérémonie et notamment le travail de la répartition des morceaux de viande en parts, des parts de morceaux de viande qui tiennent compte du nombre des membres de chaque famille et des familles de sept iderma qui composent ce village (Taddert). (Iderma-pluriel de adrum – groupe de familles de même descendance). Une initiative qui doit donner à réfléchir à tous les villages kabyles quant au retour aux sources, de leurs traditions, mœurs, coutumes et vertus. Un “bagage” pour pouvoir répondre aux questions suivantes : qui suis-je ? Je viens d’où ? Où vais-je ?

Hamid Meradji

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