à l’occasion de la présentation de son bilan, à mi mandat, il y a quelques jours, le P/APC de Aïn El Hammam a abordé le sujet, si sensible des logements de fonction des écoles primaires, «qui doivent revenir au personnel de l’éducation, en fonction».
La plupart de ces appartements sont occupés par d’anciens instituteurs partis en retraite, pour certains, depuis de nombreuses années. «Nous les avons contactés et nous leur avons accordé un délai, jusqu’à la fin du mois d’Août, pour qu’ils prennent leurs dispositions, afin de libérer ces logements.
Ce n’est pas de l’ingratitude, nous leur sommes reconnaissants pour le travail accompli, durant leur carrière. Cependant, ils doivent comprendre qu’on ne peut pas hypothéquer l’avenir des enfants, dont les maîtres demandent à être logés pour exercer convenablement leur fonction», ajoute le maire. On apprendra, dans la foulée, que beaucoup d’enseignants, résidant loin de la commune, refusent de travailler, faute d’un toit qui leur éviterait des déplacements quotidiens de plusieurs dizaines de kilomètres.
Ce que nous avons eu à constater, l’an dernier, où des postes d’enseignants, pourvus au début de l’année, ont été abandonnés par leurs titulaires, au bout de quelques jours. Dans certains établissements, les responsables de l’éducation ont dû recourir au recrutement de remplaçants pour pourvoir les postes laissés vacants, afin d’éviter de laisser les classes sans maîtres. Un recensement de ces biens qui, «appartiennent à la commune et non à l’éducation», précise le P/APC, a été effectué. Nous avons constaté que la plupart des occupants des appartements de fonction possèdent des maisons ailleurs, dans leurs villages d’origine, ou des logements qui leur ont été attribués dans le cadre de divers dispositifs de l’état (social, AADL et autres).
Il restera toujours, le cas de ceux qui n’ont pas d’autre choix que le logement de fonction ou la rue. Des situations complexes que les autorités doivent régler avec beaucoup de délicatesse. La récupération des logements de fonction ne manquera pas d’encourager de nombreux jeunes désireux d’embrasser la carrière d’enseignants, même dans les villages les plus reculés, habituellement boudés par les enseignants titulaires. Il faut, cependant, noter que le patrimoine de la commune en la matière de logements de fonction dans le secteur éducatif, demeure inchangé depuis de longues années. De nouvelles habitations sont, rarement, construites alors que d’autres, usées par le temps, nécessitent un lifting pour redevenir habitables.
A.O.T.