Une route oubliée

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L’état alarmant de la RN 75, axe reliant Béjaïa à Sétif via Amizour et Bouandas ralentit le développement local des régions de Barbacha et Kendira et accentue l’isolement de ces deux communes.Cet route qui sert de cordon ombilical à cette région montagneuse du Sud-Est de Béjaïa a subi des dégradations avancées rendant la circulation difficile. Chaussée étroite et défoncée à plusieurs endroits, des éboulements constatés sur le tronçon Barbacha-Kendira et des virages exiguës ont fait oublier aux usagers qu’ils s’agit d’une route nationale.L’état délabré a rendu aussi cette route dangereuse où l’on a enregistré plusieurs accidents ayant causé la mort de cinq personnes durant l’année écoulée.En dépit de ce constat, les responsables du secteur des travaux publics de la wilaya n’ont pas jugé nécessaire d’inscrire cette route nationale parmi les priorités, et l’on se contente d’opérer des travaux de rafistolage, colmater des nids de poule et réparer quelques glissements ayant engendré une coupure quasi-totale de la route.Aujourd’hui c’est un tronçon de 35 km linéaires, allant d’Amizour à la sortie de Kendira qui demande d’être refait, cela nécessitera certainement de gros moyens. Seulement, et pour la bonne et mauvaise nouvelle, cette route sera prise en charge incessamment et un projet d’élargissement est déjà confié à l’entreprise nationale des travaux publics.Mais, selon les dires du P/APC de Kendira, cette première tranche des travaux ne concernera qu’un segment de 7 km à partir d’Amizour et la seconde tranche sera réalisée à partir de 2007.Ce projet très attendu a pâti de quelques déconvenues puisqu’aux yeux des autorités locales et des usagers de la RN 75 les 35 KM constituent l’urgence.Il faut dire que la modernisation de ce réseau routier est de grand intérêt local et régional. Elle permettra de désengorger la RN 9 du littoral, surtout pendant la saison hivernale et aménera le développements local de la région de Barbacha et Kendira.Car, dans cet état tout investissement est voué à l’échec et le commerce n’est guère florissant.Pour les habitants de cet axe routier c’est le “wait and see”, la route se dégrade crescendo, Yemghid Lahchich di Lathris

Nadir Touati

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