Les habitants ne décolèrent pas !

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Les sièges de la daïra, de l’APC, des impôts et de la SDC demeurent toujours fermés depuis la semaine dernière par les habitants des huit villages que compte la commune d’Ath Zikki.

Pour rappel, les protestataires de cette commune, relevant de la daïra de Bouzeguène, réclament la reprise des travaux de raccordement au gaz naturel de leurs foyers. Projet bloqué par l’opposition du village Thaourirth. Dernièrement, les protestataires ont durci le ton. «Nous ne demandons pas la lune, juste le droit de passer les hivers au chaud.

Les spécialistes ont rassuré la population (de Thaourirt), qui s’oppose au raccordement de notre commune au gaz de ville, que leur source ne sera en aucun cas touchée. Ils sont même prêts à signer un engagement dans ce sens, mais Thaourirth maintient, malgré tout, le blocage», déplore un protestataire.

Sur les banderoles accrochées au niveau desdits sièges fermés, sur lesquelles l’on pouvait lire, entre autres, «Ath Zikki 54 – 62, zone interdite, 62 – 2017, zone oubliée», «Ath Zikki privé de gaz», «Levez l’opposition !», ou encore «Ath Zikki, commune la plus froide de la daïra». Pour rappel, une commission de wilaya, constituée notamment des représentants de la DMI, la SDC et des entreprises chargées de la réalisation des travaux, s’est rendue sur les lieux de l’opposition, à Hijeb, où se trouvent les terrains des citoyens du village Taourirth de Bouzeguène qui, pour rappel, ont peur de perdre leur eau potable au passage de la conduite du gaz.

Une autre commission technique, qui s’est déplacée la semaine dernière pour un lever topographique, est revenue hier avec une proposition que la mairie de Bouzeguène a transmise aux villageois de Thaourirth, pour l’étudier, a fait savoir un élu. A noter qu’une réunion de 17 villages de la commune de Bouzeguène a eu lieu vendredi dernier, au village Sahel en vue de trouver un éventuel dénouement à cette situation. Une commission de suivi a été aussi désignée, pour surveiller de près l’évolution de la situation.

Les citoyens d’Ath Zikki ont décidé de maintenir leur action jusqu’à satisfaction totale de leurs revendications, à savoir la levée de l’opposition à Taourirth, la reprise immédiate des travaux de raccordement au gaz et la remise en l’état des lieux «qui représentent un immense danger pour la population», déplore-t-on. «On a décidé de maintenir ce mouvement pacifique de fermeture d’institutions publiques. Mais si cette situation de négligence et de sourde oreille persiste, on passera à la fermeture des routes et autres actions plus dures à partir de la semaine prochaine», menacent les protestataires.

Fatima Ameziane

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