Pression sur la directrice de l’école de Tiferdoud

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Depuis mardi dernier, les élèves de l’école du village de Tiferdoud, dans la commune d’Ath Bouyoucef, ne rejoignent pas leurs classes. Ce sont leurs parents qui ont décidé de les retenir à la maison pour une durée illimitée, comme l’indique la banderole de plusieurs mètres, accrochée au dessus du portail d’entrée de l’établissement et sur laquelle on peut lire «Grève illimitée pour le départ immédiat de la directrice». Une source nous explique que «les parents parlent d’un enfant qui aurait été brutalisé par une maîtresse ou par la directrice». Nous n’avons pu vérifier l’information, puisque l’établissement était désert à notre passage. Les salles étaient fermées et ni les parents, ni les enseignants n’ont jugé utile de rester sur place. Selon les personnes présentes sur le chantier mitoyen, «des éléments de la Gendarmerie nationale sont venus constater la fermeture de l’école». Ce n’est pas la première fois que des parents procèdent à la fermeture de l’établissement scolaire de leurs enfants pour avoir gain de cause. Ce moyen de pression pour demander le changement de directeur, a tendance à trop se répéter alors que les nominations sont du ressort exclusif de l’administration. Le châtiment corporel est, certes, interdit, mais cela ne justifie nullement que des enfants innocents perdent des journées d’école importantes alors qu’ils viennent seulement d’entamer l’année scolaire. On se souvient qu’une action similaire a été entreprise par les parents d’élèves de l’école de filles du centre-ville de Michelet, le premier jour de la rentrée scolaire, pour protester contre le retard du chantier de la cantine. Auparavant, ce sont les parents des élèves de la grappe «Amer Oussaid» qui avaient exigé le départ du directeur, en usant du même moyen de pression sur les autorités qui ont dû abdiquer dans l’intérêt des élèves.

A.O.T.

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