Les premières grenades sur le marché

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Comme à pareille période de l’année, la grenade fait son apparition sur les étals des marchands de fruits et légumes. C’est un fruit succulent, très prisé par les consommateurs. De ce fait, les marchands ambulants de la localité de Toghza, dans la commune de Chorfa, s’adonnent à sa commercialisation sur les accotements de la RN26. En effet, il a été constaté, dernièrement, l’apparition de plusieurs étals de vente de grenades, superposées en cônes de sorte à attirer la convoitise des automobilistes qui passent par centaines via ce tronçon de la RN26. Pour beaucoup d’automobilistes, il est très difficile de résister à la vue de ce fruit qui se décline sous plusieurs variétés dont la punica granatum qui prédomine dans ce village de Toghza réputé pour son verger imposant, où il est produit de grandes quantités de ce fruit granuleux. Pratiquement chaque jardin familial ou verger possède des grenadiers plantés en lignées, dénotant de l’attachement et de la place prépondérante qu’occupe cet arbre fruitier au sein de la famille paysanne notamment. Ainsi, le village de Toghza reste l’un des plus pourvoyeurs en ce fruit dans la région du Sahel. Nonobstant la sécheresse qui continue de « frapper » encore le pays, la production de grenades, paradoxalement « est bonne », cette année, de l’avis des producteurs. Des dizaines voire des centaines de quintaux sont récoltés pour être vendus directement aux détaillants qui font vraiment de « petites » fortunes, vu la demande incessante sur ce produit agricole durant cette période. Ce qui a sauvé la récolte de la sécheresse c’est bel et bien l’irrigation via les puits dont regorge la localité. Celle-ci « dort » sous une nappe phréatique importante, d’où est puisée l’eau souterraine. Par ailleurs, il y a lieu d’indiquer que les prix pratiqués au niveau de ces points de vente sont, de l’avis de beaucoup de clients, « exorbitants » étant donné que le fruit est récolté juste à côté (dans les jardins avoisinants) ce qui ne coûte pratiquement rien pour les agriculteurs comme charges, d’autant que la vente se fait au noir sans imposition, ni aucune location d’espaces. Les tarifs diffèrent selon le calibre et la qualité. On peut trouver de petites grenades qui peuvent coûter entre 60 et 100 DA et celles de gros calibres lesquelles sont cédées entre 150 et 170 DA/kg. «Les prix peuvent augmenter dans les prochains jours», confie l’un des vendeurs. L’an dernier, à pareille période, la grenade a atteint le prix de 250 DA/kg, défiant mêmes les fruits exotiques.

Y. Samir

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