Une équipe de techniciens à pied d’œuvre à route Ed’Rouj

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Il faut battre le fer tant qu’il est chaud, disait l’adage. Ainsi, une semaine après la visite du wali de Bgayet dans la commune de Boukhlifa, les élus, à leur tête le vice-président de l’Assemblée populaire communal, Karim Chekal, pour ne pas le citer, accompagné du délégué spécial de la commune, du subdivisionnaire des travaux publics ainsi que de deux agents de l’administration des forêts se sont déplacés sur le terrain plan à la main, pour voir la faisabilité de la route dite Ed’Rouj. Le wali avait, lors de sa visite la semaine dernière, promis de prendre en charge financièrement cette route abandonnée, rappelons-le. Cette équipe de techniciens déplacée tôt ce matin (mardi dernier) a été chargée d’établir un rapport technique de faisabilité comme sollicité par le wali pour pouvoir lancer les travaux dans les plus brefs délais. Il est utile de souligner, que cette route, comme nous l’avons écrit dans notre édition du 9 mars 2006, que les anciens habitants de l’ex-commune de Djoua empruntaient pour rejoindre la ville de Bgayet, était programmée et tracée sommairement déjà par la France coloniale mais hélas, laissée à l’abandon par les pouvoirs publics de l’Algérie indépendante. Seul vestige colonial qui reste comme suspendu au temps dans le paysage féérique des montagnes, des pylônes d’aciers rouillés reliés entre eux par des câbles tout aussi rongés par la rouille et qui servaient jadis au transport du minerai de fer de la mine de Bouaâmrane de l’autre côté de ces montagnes vers le port de Bgayet. Quant à la route elle-même, abandonnée, la forêt et l’érosion ont eu raison d’elle. L’ouverture (ou plutôt la réouverture de cette route), désenclavera plusieurs villages du douar Djoua et rapprochera certains autres de ce même douar, du chef-lieu de wilaya. L’avantage de cette route est, en plus de l’inclinaison qui est quasi nulle (2 à 3% par endroits), de mettre la ville de Barbacha à 20 km de la route nationale n°9, à hauteur de l’intersection du PK7 (domaine Djebira), tout comme les villes de Kendira, Bouandès et Sétif qui seront elles aussi à quelques dizaines de km seulement de cette même RN n°9. Les usagers de la circulation auront ainsi tout à gagner si dans un futur proche, ce projet aboutira d’autant plus que la dangerosité due à l’étroitesse de la Route nationale n°9 entre Souk El Tenine et Kherrata est avérée. Pour l’heure, nous dit-on, faute de financement, la route rejoindra le Chemin vicinal n°3 au lieudit Medkoura, un plateau qui surplombe la baie de Bgayet. Ce sera toujours ça de fait, quoique pour le moment, rien n’est encore acquis. Cette sortie sur le terrain a permis aussi aux élus de constater les dégâts causés au Chemin vicinal original 01 (CVO) par les engins d’une entreprise qui extrait depuis quelques mois déjà, du tuf. Il est utile de rappeler, au passage, que ce Chemin vicinal n°01 était un chemin de wilaya (CW) puis a été déclassé pour des raisons obscures dans les années quatre-vingts.

M. Aïbache

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