Le projet de la station d’épuration à la traîne

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Si le collecteur principal est en cours de réalisation, il n’en demeure pas moins que la station d’épuration d’Akbou a subi un retard considérable dû à l’abandon du partenaire portugais de l’entreprise algérienne en charge de la concrétisation de ce projet. Selon une source proche du sujet, des procédures sont en cours pour remettre tout à l’entreprise algérienne afin de faire redémarrer le projet. Un labyrinthe administratif que tarde à solutionner les décideurs. Voilà un premier problème à régler pour le nouveau maire de cette localité. Le coup d’envoi des travaux de ce projet, confiés à un groupement algéro-portugais (SITEL /CONSTEL), a été donné, pour rappel, en janvier 2015 par l’ancien ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, pour un délai de réalisation de 24 mois. Ce délai est largement dépassé, alors que le taux d’avancement des travaux est à 50% seulement, a souligné notre source. En visite de travail en mars dernier dans la daïra d’Akbou, le wali de Béjaïa, Mohamed Hattab, qui a inspecté le projet, a décidé de résilier le contrat du marché avec l’entreprise portugaise. Ceci après avoir constaté le retard flagrant enregistré dans la réalisation, avait indiqué la cellule de communication de la wilaya. «Le wali a instruit le directeur de l’hydraulique afin de confier la réalisation du reste des travaux à l’entreprise algérienne en place, qui doit renforcer son chantier en moyens humains et matériels, afin de rattraper le retard et livrer le projet». Cette station d’épuration implantée à Akbou coûtera la bagatelle d’environ 200 milliards. D’une capacité de traitement de 16 000 m3, cette station prendra en charge les déchets liquides des habitants de cette agglomération. Cette vitale station a comme objectif la protection des nappes phréatiques de la région de la pollution, l’épuration des eaux de l’oued Soummam pour produire une eau potable et irriguer plusieurs hectares de terres agricoles et des cultures dans toute la région. Implantée sur une superficie de 6 hectares sur la rive droite de l’oued Soummam, tout près de la zone d’activité de Taharacht, cette station d’épuration est destinée à épurer les eaux usées domestiques, industrielles et les eaux pluviales. S’étendant sur une superficie de 9 118 km&sup2,; le bassin de la Soummam qui s’étale sur le territoire de quatre wilayas (Béjaïa, Sétif, Bordj Bou-Arreridj et Bouira) est en proie à toutes formes de pollution, au point de devenir un véritable dépotoir à ciel ouvert. En effet, l’oued Soummam reçoit environ 35 000 m3/jour d’eaux usées non traitées. Pour rappel, la direction de l’environnement a évoqué 120 rejets comptés sur un tronçon de 80 km de Tazmalt à El Kseur. Cette «pollution» est d’origine urbaine mais aussi industrielle. Par ailleurs et outre celle d’Akbou, une autre station d’épuration est en chantier dans la ville de Sidi-Aïch. Celle-ci traitera quelque 10 000 m3/jour d’eaux usées déversées par 65 000 habitants. Elle coûtera au trésor public un budget d’environ 150 milliards de centimes.

Rachid Z.

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