Des hommages et des inaugurations

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Le pôle universitaire de Tamda a abrité la semaine dernière des festivités commémoratives du double anniversaire du Printemps berbère 1980 et noir 2001.

À l’initiative du comité de la faculté des sciences humaines et sociales ayant concocté un programme riche et varié qui s’est étalé sur quatre jours, un vibrant hommage a été rendu aux générations des militants de la cause berbère. C’est ainsi que des amphithéâtres ont été baptisés aux noms de trois martyrs du Printemps noir, à savoir Guermah Massinissa, Kamel Irchen et Nada Ait Aba qui ont payé de leur sang leur engagement en faveur du combat identitaire. Dans le même sillage, les portraits respectifs de Mouloud Mammeri et Matoub Lounès ont étaient érigés sur la façade du département des sciences humaines et sociales. «La présence des familles des martyrs ainsi que des représentant de la fondation Matoub Lounès était la cerise sur le gâteau. Ils nous ont honoré par leur présence», dira l’un des membres du comité. Le programme s’est poursuivi avec une chorégraphie du folklore kabyle et des exhibitions sportives, une saynète, de la poésie et des pièces théâtrales produites par les troupes Thadukli et Assirem qui ont pris part à ces festivités commémoratives. Des conférences portant sur les thèmes de l’amazighité, du combat identitaire et l’histoire du Printemps berbère ont été également organisées au niveau de l’auditorium par des universitaires, des militants de la cause berbère et des témoins du 20 avril 1980. «La reconnaissance de la langue amazighe en tant que langue nationale et officielle est une décision politique importante», soutient M. Irchene, enseignant à l’université Mouloud Mammeri. Dommage que les initiateurs ont manqué d’ingéniosité dans leur quête à immortaliser les deux grandes figures de Tamazight (Matoub et Mammeri) dont les portraits ont été associés au sigle Amazigh qui n’est autre qu’une copie conforme du logo de nos confrères de Berbère TV.

Lyes Mechouek

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