Sensibilisation sur la brucellose

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La brucellose, qui touche actuellement de nombreuses régions du territoire national, a fait l’objet d’une journée de sensibilisation, organisée, conjointement, par les subdivisions agricoles d’Aïn El Hammam et d’Iferhounène.

Dédiée aux éleveurs de vaches laitières, cette rencontre, qui s’est tenue récemment au centre culturel Matoub Lounès de la localité, avait pour objectif de sensibiliser les éleveurs de la région sur les conséquences de cette maladie et des mesures à prendre lors d’éventuelles contaminations. Ce qui est fort probable, lorsqu’on sait que le cheptel de cette partie de la haute Kabylie est estimé, selon les statistiques, à 450 vaches identifiées au niveau des services sanitaires. Selon Cherif Ahmed Ali, le responsable de la subdivision de l’ex-Michelet, la brucellose, communément appelée «fièvre de Malte», qui provient d’une bactérie «brucella», affecte les cheptels ovins, bovins et caprins, sans distinction. Ce qui devrait inciter les principaux concernés à redoubler de vigilance, surtout en cette période de l’année où des foyers ont été identifiés à divers endroits du pays. Elle peut infecter indifféremment les hommes ou les animaux. Toute personne en contact avec les bêtes affectées peut contracter la maladie. Ce sont surtout les éleveurs, les maquignons, les bouchers et les personnels des abattoirs qui y sont le plus exposés. La transmission se fait au toucher ou par voie digestive par l’intermédiaire de la consommation de produits laitiers contaminés. Les deux cas, un homme et une femme, qui ont été signalés dans la région dans un passé récent, ont été hospitalisés et guéris au niveau de l’hôpital de la localité. L’avortement des femelles gestantes est un des principaux symptômes qui devraient alerter l’éleveur, qui doit automatiquement aviser les services concernés. En effet, les propriétaires d’élevages sont tenus de déclarer tout cas suspect de cette affection considérée comme MDO (maladie à déclaration obligatoire). Des lésions testiculaires chez les mâles sont également un signe de cette pathologie. Selon M. Berkache des services agricoles d’Iferhounène, le lavage et la désinfection des mains pour toute personne ayant été en contact avec des bêtes malades est l’une des principales mesures de prévention à prendre. Concernant les bovins suspectés d’avoir contracté de la zoonose, il semblerait que l’isolement de l’élevage, puis l’abattage des sujets déclarés sont les meilleures solutions pour éviter l’épidémie. Cependant, la viande qui en provient peut être sans danger si elle est suffisamment cuite. Notons qu’un vaccin anti brucellose, effectué il y a plus de six mois, devrait, préserver la plus grande partie du cheptel identifié de la région. Il est cependant difficile aux services sanitaires de contrôler les animaux élevés dans des écuries retirées, dont les propriétaires sont réticents aux vaccins et qui échappent, probablement, aux différentes campagnes de vaccination effectuées dans la région.

A. O. T.

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