L’APC à la peine !

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La commune de Chabet El-Ameur, située à une trentaine de kilomaètres à l’Est de Boumerdès, peine à se remettre sur les rails du développement.

Un an après les élections locales, le staff communal peine à faire marcher la locomotive du développement. Pas moins d’une trentaine de projets d’équipements d’une valeur de plus de 50 milliards ne sont toujours pas lancés. Les projets de revêtement des routes dans plusieurs villages ne sont pas aussi entamés. Comme à Matoussa, Ait Boudoukhan, Ait Said ou Ouled Abdellah, ces projets de bitumage peinent à démarrer en dépit du choix de l’entreprise. Des villageois relevant de Hevienne à Matoussa ont, d’ailleurs, exprimé leur colère contre le retard mis dans le lancement des travaux par la fermeture du siège de l’APC. Les opérations de raccordement au gaz naturel ne sont pas, également, achevées notamment à Matoussa et Béni N’Tass où les oppositions freinent l’avancée des travaux. Une grande partie de la commune d’Ait Mekla où vivent près de 11 000 âmes, n’est toujours pas raccordée au réseau du gaz naturel, ce qui a poussé ses habitants à bloquer récemment un projet de gazoduc pour réclamer l’alimentation de leurs foyers à ce combustible vital en période de froid. Les projets relevant de secteur de l’éducation, notamment le nouveau CEM d’Ait Said et le lycée, peinent à démarrer en dépit de la levée du gel. Les lycéens sont entassés dans des classes dépourvues de toutes commodités, notamment au niveau de l’annexe du CEM Si Rachid, après l’affaissement de six classes au niveau de l’établissement Boukabous Ahmed menacé, lui, d’effondrement. En 2012, en plein tempête de neige, le bloc administratif et les sanitaires ont été emportés par un glissement de terrain. Deux ans plus tard, un autre affaissement a provoqué de grandes fissures aux six classes. Le CTC a décidé la fermeture de celles-ci. Près de 47% du centre-ville est menacé de glissement de terrain, notamment du côté de la RN68. Deux bâtiments de la cité des 64 logements ont été touchés par le glissement de terrain qui continue à isoler la ville du reste du monde depuis 2014. Les travaux de réaménagement de cette route ont pris beaucoup de temps. Les habitants vivent dans la hantise de ces maudits glissements. De nouveaux projets, à l’image de la piscine, ont été délocalisés après avoir été programmés non loin de la RN68, en raison des mouvements de sol. De même pour le projet de la bibliothèque communale qui n’arrive pas à voir le jour et qui a englouti son enveloppe financière initiale. L’annexe APC de Azzouza n’est toujours pas lancée depuis son inscription en 2006 pour manque de terrain. C’est la même chose aussi pour les projets de salles de soins réalisées, à l’image de celle du village Ait Said qui n’est pas ouverte car un fil électrique traverse la cage d’escalier, et celle d’Ait Ali qui est occupée par une famille qui a eu la promesse d’une aide Fonal.

Quand le logement ne va pas

Au volet logement, 363 habitations ne sont pas lancées depuis plusieurs années. Le programme des 100/180 logements LPA n’est toujours pas entamé malgré l’apport financier des souscripteurs qui se sentent arnaqués. Selon un élu, l’étude du sol devant recevoir le projet n’est pas encore établie en raison de la présence de gravats et le promoteur n’a pas encore obtenu le permis de construction dont la demande a été déposée en janvier 2018. En ce qui concerne l’aide à l’habitat rural, 183 aides ne sont pas encore effectives, alors que plus de 200 autres sont en cours de lancement sur un total de 2 138 aides octroyées depuis plusieurs années au profit de la localité. Les souscripteurs à ce genre d’aide trouvent d’interminables difficultés dans l’établissement des dossiers administratifs liés notamment au livret foncier ou au certificat de possession. Certains bénéficiaires ont même détourné ces aides de leur but initial en se convertissant en éleveur de cheptel. Un vaste trafic et des dépassements ont terni le dispositif d’aide à l’habitat rural dans cette commune qui reste la dernière en la matière, en dépit de sa vocation rurale.

Y. Z.

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