La mercuriale flambe

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à l’entrée de l’hiver, les marchés hebdomadaires de l’Edimco, de Sidi-Ahmed ou de Sidi-Ouali à Béjaïa, chef-lieu, regorgent de fruits et légumes. Néanmoins, ces produits frais ne sont pas toujours à la portée des ménages aux ressources limitées. En ce sens que les smicards, c’est à dire la majorité des habitants de la région, n’arrivent que très difficilement à remplir leurs couffins le jour du marché. Pour se maintenir en vie, ils doivent, au quotidien, se satisfaire des pommes de terre et des oignons dont les prix restent encore abordables puisqu’ils oscillent entre 30 et 50 DA le kilo. La tomate dont aucune mère de famille ne peut se passer coûte entre 100 et 140 DA le kilo. Le poivron, qui va avec elle, la talonne avec le prix de 90 à 120 DA. Le fameux « mouz h’lou », lui est indétrônable de son piédestal des 200 à 250 DA le kilo. La carde qui accompagne les sauces de couscous et qui se mange aussi en ragoût est cédée à pas moins de 100 DA la botte, alors que celle des blettes dont, parait-il, les feuilles sont riches en fer est cédée à 50 ou 60 DA. Les haricots verts dont la saison est dépassée sont exposés dans presque tous les étals pour un prix qui va de 120 à 160 DA. Les courgettes dont beaucoup peuvent facilement s’en passer coûtent entre 80 et 120 DA le kilo. Les fenouils, les navets, les carottes, les choux-fleurs et choux sont pratiquement au même prix. Un prix qui oscille entre 50 et 70 DA selon la fraîcheur et la qualité des produits. Pour le dessert, les oranges et les mandarines sont exposées dans les étals et même dans chaque coin de rue aux prix de 80 à 140 DA le kilo. Mais il parait, selon les dires d’un agrumiculteur, que ce n’est pas encore la saison de l’orange. Celle-ci ne commence normalement qu’à partir du 22 ou 23 décembre de chaque année. Les oranges que l’on vend au mois de novembre et au début décembre sont celles qui sont «malades». D’ailleurs elles sont presque toutes piquées et impropres à la consommation, selon notre interlocuteur, qui ajoute qu’un agriculteur doit les brûler ou les enterrer pour qu’elles ne contaminent pas les autres. Avec les prix des fruits et légumes affichés ces jours-ci par les commerçants, nombreux sont les pères de familles aux ressources financières limitées, qui peinent à assurer le strict minimum à leur progéniture.

B Mouhoub.

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