Signes précurseurs d’une saison sèche

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Si pour cette année le printemps laisse couler des journées fort ensoleillées, qui font la joie des flâneurs et de nos enfants, il n’en est pas de même pour les pessimistes qui pronostiquent que ces flots de soleil ne sont que de malheureux prémices d’une saison sèche. L’insuffisance des précipitations durant l’hiver passé et de même qu’en ces moments printaniers a beaucoup retardé la croissance et l’épanouissement des cultures céréalières. Depuis le début du mois d’avril, aucune goutte de pluie n’est tombée et la terre souffre vraiment du manque d’eau. A cet effet, tout le monde redoute à vrai dire, la sécheresse et une faible récolte pour l’été prochain. Surtout lorsque l’on sait que la région d’Ath Leqser est connue pouar son climat semi-aride et son milieu géographique particulièrement schisteux. Le moindre manque d’eau en-dessous de la normale est signe d’aridité. Dans certains endroits de la région, comme par exemple les localités d’Adhagh Youren et Voumnazel, les céréales sont presque en herbe, notamment le blé dont les épis sont encore loin d’être formés.Quant à faire les foins, la majeure partie des éleveurs et petits propriétaires n’éprouvent aucune satisfaction à l’approche de la fenaison, du fait que les prés et les prairies risquent d’ores et déjà un desséchement, compte tenu de la constance de ce climat sec. D’un autre côté, les mêmes n’ont pas omis de prophétiser aussi sur la baisse de fructification des oliviers, lesquels ne sont actuellement qu’au stade de l’inflorescence de leurs fruits. Aâmi Slimane, un ancien oléiculteur de la région nous dira : “On reconnaît la nouaison du fruit à la bonne quantité des grappes, provoquée par les rameaux fructifères des oliviers durant cette période. Or, le manque d’eau et les intempéries de l’hiver de l’année passée ont beaucoup affecté ces arbres, dont les séquelles ont gâté leur rusticité aussi bien que la repousse.” De ce point de vue, cette baisse de fructification toucherait aussi certaines espèces d’arbres fruitiers tels que : le poirier, le pêcher et la vigne.Au demeurant, l’ensemble des agriculteurs de la région demeurent toujours dans l’espoir d’un changement en mieux du climat par des pluies salvatrices. Il n’y a pas longtemps, en se remettant à la miséricorde divine, ces derniers ont organisé “timechret”, une coutume millénaire et sacrificielle rendant la grâce à Dieu en guise de pardon et d’absolution, pour leur épargner cette aridité qui pourrait leur être fatale.

R. Debakhe

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