Encore une fois et contre toute attente, “Ahaggan” aura fait parler de lui, en rappelant aux habitants d’Aghbalou, Ain Bessem et toutes les régions dont les hauteurs dépassent les 600 mètres, que le calendrier agricole berbère n’est pas aussi antédiluvien quoi que l’on en dise. Après les dernières chutes de neige qui remontent au 8 mars passé, de nombreux fellahs, avaient entamés les travaux relatifs a l’agriculture. Mais voilà, c’était sans compter sur les caprices de Dame nature venue perturber les calculs des agriculteurs pourtant, jadis, prévoyants. Il est vrai que la neige, à telle saison de l’année, est un fait plutôt inhabituel, mais il n’est pas rare que la poudreuse s’invite parfois même au mois de mai. Les arbres en pleine floraison, comme les poiriers, les pommiers, les cerisiers, les amandiers pour ne citer que ceux-la, risquent d’être fortement touchés par la neige et le froid, et les récoltes s’avèrent d’ores et déjà compromises. Idem pour les cultures maraîchères qui ne sont pas à l’abri des intempéries tardives. Seul réconfort avec ce temps hivernal, l’apport en eau à l’approche de l’été, n’est pas pour déplaire aux citoyens de la localité qui appréhendent cette saison. Enfin la RN 15 fermée, à la circulation depuis le mois de décembre, au niveau du col de Tirourda, à cause des importantes chutes de neige, ne semble pas prête d’être rèouverte de sitôt. Cependant, malgré toutes les incommodités dues à cette neige hors saison, revoir une dernière fois, le manteau blanc qui revêt la région, n’est pas une contrainte pour les nostalgiques des paysages enneigés, qui ne manqueront pas d’immortaliser sur des pellicules, cet ultime instant.
Hafidh. B.