Un village laissé pour compte

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Ath Hammad, un village situé à huit kilomètres seulement au nord-ouest du chef-lieu de la commune de Saharidj et comptant parmi les plus importants de cette commune, se trouve confronté à plusieurs maux. En effet, les habitants de ce hameau ne cessent de braver un quotidien des plus difficiles. “Tout manque par ici” nous dira R. H., habitant d’Ath Hammad, pour ajouter “les habitants de notre village savent bien qu’ils sont les éternels oubliés des autorités. Chose qui est vraie, sinon comment expliquer le fait qu’on soit livrés au marasme, sans routes dignes de ce nom, et encore moins de commodités comme le téléphone et autres…”. Un autre citoyen renchérit “si l’on considère l’importance des agglomérations sur la base des infrastructures, on dira aisément que la nôtre est la deuxième après le chef-lieu communal, vu l’existence d’un CEM, un bureau de poste et même une antenne administrative, mais quand on vérifie l’état des lieux, on constate tout bonnement le contraire”. Même réaction chez la majorité des citoyens que nous avons rencontrés. Une réalité qui justifie amplement les protestations de ces villageois car les insuffisances sont flagrantes. La morosité et le désœuvrement qui font le quotidien des jeunes de ce village, ne manquent pas d’alerter les plus âgés qui redoutent le pire avec l’éventuelle prolifération des fléaux de la drogue et de la délinquance juvénile dans ce milieu défavorisé.Cela va sans dire que la raison principale de cette déchéance redoutable est sans conteste les infrastructures de jeunesse qui font défaut. L’autre problème auquel les habitants du hameau sont confrontés, est celui du transport qui se pose avec acuité. Les citoyens en souffrent énormément, car ce dernier se trouve assuré, dans la plupart du temps, par des clandestins… et le résultat est d’emblée connu… Par ailleurs, il faut signaler que l’état des routes a atteint un stade de vétusté avancé. Ce qui ne manque pas d’incommoder les habitants et plus particulièrement les automobilistes de ce village. Le manque de couverture sanitaire est un autre problème qui s’ajoute au lot de souffrances de ces laissés-pour-compte. Ce qui ne peut être réglé que par la réalisation d’un centre de soin disposant de toutes les commodités nécessaires au niveau de cette agglomération.Enfin, tout porte à dire que par ici, la vie est plutôt dure pour les citoyens qui y habitent. Dès lors, les autorités doivent se souvenir de leurs administrés, mais surtout de leurs promesses durant la campagne électorale pour agir et faire de leur mieux afin d’atténuer le supplice sans cesse grandissant de ces malheureux.

Lyazid Khaber

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