Cependant, certaines administrations tentent tant bien que mal d’améliorer leurs services contre vents et marées, et les résultats ne sont pas toujours probants, à cause de difficultés diverses. La CNAS de Boghni en est une parfaite illustration. Plus de (17000) dix-sept mille assurés s’y rendent pour rembourser leurs frais de soins de ce taudis de pas plus de 30 m2, bureaux guichets et salle d’attente confondus. Cette dernière, n’a en effet, rien de salle d’attente, mais plutôt d’un hall de moins de 2 m de largeur, où s’entassent femmes et hommes, pour le dépôt des dossiers (ordonnances et feuilles de maladie) et la caisse également. C’est un lieu indigne du début du 3e millénaire.Les 4 fonctionnaires qui n’ont aucun répit pendant toute la journée, vu l’affluence de tous les jours, travaillent pour leur part dans des conditions déplorables (exiguïté, saturation des étals, d’où la difficulté de trouver les dossiers, et des fuites des eaux usées et des égouts de toilettes dans le plafond, par dessus le marché. Cette situation rend impraticable ce soit-disant bureau, où les gens doivent faire toute une gymnastique afin de se croiser. Quant au bureau du chef d’agence, il est tout sauf un bureau, c’est un débarras de cartons et de piles de dossiers que M. Sahraoui lui-même ignore, déclare t-il avec amertume, où les mettre. Il ajoute «que l’agence supporte toute cette panoplie de problèmes depuis des années, sans qu’aucun responsable ne s’inquiète selon notre interlocuteur. Les usagers devraient être reçus dans des lieux plus spacieux, avec des toilettes pour les femmes et les hommes séparément mais des promesses, nous ont fait vivre pendant des années dans l’espoir de changer les lieux, et que nous y sommes toujours. Cependant, l’espoir est permis cette fois-ci, confie M. Sahraoui, puisque nous avons acheté de nouveaux locaux qui seront livrés dans les prochains mois au bonheur des usagers et des agents». En attendant, tout ce beau monde se confine dans des conditions desastreuses.
Salem Amrane