Le cinéma fermé

Partager

Qui ne souvient pas des années 70 et du début des années 80 quand les cinémas affichaient complet pour les trois projections quotidiennes ? C’était l’époque où la télévision n’était pas encore rentrée dans les foyers, diront certains. Sous d’autres cieux, rien ne peut remplacer le cinéma. Regarder un film dans une salle, c’est presque être acteur. Dans cette optique, le ministère de la Culture et de l’Information d’alors a programmé dans chaque petite ville une salle de cinéma. A Tizi Ghennif, il y eut la réalisation de ce dernier. Tant bien que mal, cette salle a fonctionné jusqu’au début des années 90. Puis, c’est le calme plat.

Cette infrastructure culturelle est à l’abandon. De l’extérieur, on voit toutes ces fissures causées par le séisme et bien sûr par le manque d’entretien.

Quant à l’intérieur, rien n’est gai. Strapontins arrachés, plus de lumière, peinture moisie… Si la situation continue, cette salle s’écroulerai un jour.

Il est impératif que le ministère de la Culture prenne des décisions de prendre en charge ces infrastructures qui pourront rendre encore des services aux jeunes si on venait à les transformer par exemple en centres culturels ou encore en bibliothèques. Si nous avons pris comme exemple le cinéma de Tizi Ghennif, cela ne veut pas dire que dans les autres ville ces lieux continuent à jouer leur rôle. C’est la même situation à Draâ El Mizan. D’ailleurs, à un moment donné on croyait que le cinéma le Maghreb allait reprendre son lustre d’autan, celui des années 70 quand des cohortes de jeunes descendaient des villages pour visionner les films les plus célèbres de l’époque : du Hindou jusqu’au Western américain en passant par les films égyptiens. Malheureusement, ce cinéma est refermé pour des raisons que nous ignorons. Promouvoir la culture, c’est aussi sauvegarder les espaces qui la véhiculent. En conclusion, on dit que lorsqu’on ouvre une école c’est une prison qu’on ferme. C’est valable aussi pour ce genre de salles. Contrairement à cela, des rumeurs circulent sur la création de lieux de débauches.

Amar Ouramdane

Partager