Les fontaines abandonnées

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Nonobstant ces factures très souvent salées de l’eau, dont on s’acquitte tous les deux mois chez l’Algérienne des eaux, il n’en demeure pas moins qu’une bonne partie des fontaines villageoises sont abandonnées. En effet, jadis, chaque village disposait de sa (ou ses) fontaine (s). A l’époque, point de robinet ! On entretenait ces sources méticuleusement, car elles étaient tout simplement vitales. Tout le monde s’y approvisionnait avec beaucoup de civilité et de délicatesse. Aujourd’hui, les Tala Heda, Tala Moussa, Tala Bwaâkil, Tala N’cheurfa, Tala Bouhamdoune, Tala Bourhamoun… ne sont que des appellations de ces lieux où ces fontaines se trouvaient.Elles sont toutes livrées à elles-mêmes abandonnées, taries… heureusement que dans quelques villages, on pense d’ores et déjà à réhabiliter ces fontaines qui à vrai dire, ne constituaient pas seulement ’’ces gisements d’eau’’, mais également des endroits que tous les villageois appréciaient pour diverses raisons.En revanche, d’autres ont plutôt tendance, l’aisance oblige, à opter pour des puits privés. Mais ceux qui n’en ont pas les moyens caressent toujours le désir de voir toutes les fontaines publiques réhabilitées dont l’eau reste de loin, meilleure que celle des robinets. Ne dit-on pas qu’il ne faudrait jamais jurer : ’’Fontaine, je ne boirai jamais de ton eau’’.Idir Lounès

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