Le nerf de l’économie régionale

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Ce dernier, en s’insérant intelligemment dans la dynamique de l’économie nationale, apportera assurément une part non négligeable à la réhabilitation de certains territoires et contrées demeurés jusqu’ici enclavés ou, du moins, mal desservis.. Cette proposition est censée être prise en charge par la direction des Travaux publics en la soumettant pour approbation définitive à son ministère de tutelle.

En tout cas, les problèmes posés par la qualité du réseau routier de la wilaya de Bouira ont fini par être saisis dans leur vraie dimension par les autorités locales, principalement la direction des Travaux publics. L’état de dégradation de certains tronçons, en se greffant à la densité de la circulation enregistrée au cours des quatre dernières années, met en danger des vies humaines, contribue à la dégradation de l’état des véhicules et cause d’énormes retards dans l’acheminement des marchandises et le transport des voyageurs.

Certains chemins communaux, naguère modestes voies de desserte, se sont transformés, au vu du trafic routier qu’ils supportent, en véritables routes nationales, la classification en moins. Il en est ainsi du CW 127. De tous les chemins communaux de la wilaya de Bouira, la départementale 127, reliant Bouira à Sour El Ghozlane sur 32 km, est celle qui a subi la plus grande révolution en matière de trafic routier. Traversant quatre communes (Sour El Ghozlane, El Hachimia, Oued El Berdi et Bouira) sur un couloir d’une vaste plaine agricole, cette route était une simple bretelle joignant la ville de Bouira à la RN.8 (Alger-Bousaâda) que fréquentaient les automobilistes locaux et surtout les tracteurs agricoles. L’aspect de la route commença à prendre une autre forme pendant les années chaudes du terrorisme sanguinaire lorsque la RN.8 était interdite à la circulation sur le tronçon de Tablat. Le nombre de véhicules, lourds et légers, augmentait de jour en jour, particulièrement vers le Sud-est du pays (El Oued, Biskra, Touggourt, Hassi Messaoud).

Par la suite, ce sera la nouvelle conjoncture économique du pays qui allait donner à cette route une valeur d’axe stratégique. En effet, les carrières d’agrégat se sont multipliées ces dernières années dans les communes d’El Hachimia et Oued El Berdi à la faveur de l’explosion du secteur du Bâtiment et des besoins en matériaux des chantiers de l’autoroute. Est-Ouest. Ce pôle minier a entraîné dans son sillage une immense flotte de camions gros tonnage qui a fini par compliquer davantage le flux de circulation. 24 heures sur 24, le CW.127 est soumis à un trafic insoutenable pour lequel la chaussée n’a pas été adaptée (aussi bien par sa largeur que par sa couche d’assise). Les travaux d’aménagement dont ce tronçon a fait l’objet au cours de ces deux dernières années se limitent souvent à l’élargissement de la chaussée et à la réfection de la plate-forme bitumée, en plus de rares rectifications de tracés de certains virages dangereux..

Cependant, au vu du trafic continuel sur cette route départementale, qui est en train de ravir la vedette à la RN 5, sa classification en route nationale s’avère une véritable urgence.Cela lui conférerait un statut à même de faire prendre en charge convenablement les contraintes et les pressions auxquelles elle fait face actuellement.

La présence de carrières d’agrégats dans le périmètre de la commune d’El Hachimia (dont les matériaux sont utilisés par les chantiers de l’autoroute Est-Ouest et le secteur du Bâtiment) et l’approvisionnement en ciment à partir de l’ERCC de Sour El Ghozlane ont crée un mouvement frénétique de véhicules lourds H24. La route, superficiellement revêtue, ne pouvait supporter un tonnage aussi important. C’est pourquoi, sur l’ensemble de la chaussée, de larges crevasses, des nids-de-poule, des morceaux complètement décapés parsemaient l’itinéraire de la route. Ce chemin de wilaya, long de 32 km, a bénéficié de travaux d’aménagement de 2005 à 2007.

A.N.M

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