“Belkat”, un faubourg oublié

Partager

Les citoyens de la localité “Belkat” relevant de la commune de Mesdour, daïra de Bordj Khriss, distante de quelque soixantaine de kilomètres au sud-est du chef-lieu de la wilaya, ne cessent de solliciter les responsables locaux, en prime de prendre en charge leurs doléances inhérentes au manque d’infrastructures de base à même de leur permettre de mener une vie décente. A leur rencontre, ces citoyens nous ont fait un listing des carences constatées au niveau de leur localité, qui pourtant, n’est disante que de 3 kilomètres du chef-lieu de la commune. De prime abord, l’eau potable est la première contrainte à laquelle sont confrontés ces derniers qui ne voient comme solution palliative que les forages individuels (mais comme c’est une opération onéreuse peu de gens peuvent se le permettre) ou la mise en citerne qui reste elle aussi tributaire de sa disponibilité dans certains cas et des capacités financières des habitants de l’autre… Il en est de même pour l’assainissement de l’eau qui, abstraction faite de l’existence du réseau, son déversement des eaux souillées vers les oueds comporte pourtant des risques relatifs en premier lieu à la santé publique et à l’environnement en second lieu. Mais le mal dont souffre le plus les citoyens est l’absence du transport scolaire au niveau de la cité qui par voie de conséquence fait obligation aux écoliers de parcourir quotidiennement une distance de 10 kms qu’il pleuve ou qu’il vente pour rallier leur établissements. Le peu des fourgons de transport qui existent ne pouvent permettre aux transporteurs d’exercer convenablement leur activité à cause du réseau routier pratiquement dans un état piteux. Les doléances ne s’arrêtent pas à ces manques énoncés mais s’étirent encore davantage pour toucher le volet administratif, sanitaire et postier. Ces trois demandes ont été réitérées suite aux promesses faites par l’ex-wali —d’après leurs dires — de leur ouvrir les annexes pour chaque volet cité. Il n’en fut rien. Tous les besoins quotidiens se font au niveau du chef-lieu de la commune sinon, lorsque les conditions le permettent, les citoyens s’orientent vers les wilayas limitrophes en particulier en ce concerne le volet de la santé publique. Enfin les mêmes requérants n’ont pas oublié de signaler l’absence d’un raccordement à la conduite de gaz de ville les lésant ainsi d’en bénéficier alors que la conduite principale n’est qu’à 03 kilomètres…

Et dans le même sillage même leur mosquée n’a pas été omise car elle n’a pas de branchement réglementaire en matière d’énergie (un branchement illicite est utilisé) pour cause d’absence d’un disjoncteur que les services de Sonelgaz tarderaient à leur livrer sans passer sous silence l’absence d’un muezzin au village à même de prendre en charge la bonne conduite de cette mosquée dans tous ses compartiments. Quand à l’absorption du chômage, l’insertion professionnelle, les activités sportives et culturelles ceci semble être une autre histoire pour cette paisible localité où pourtant pas moins de 5 000 habitants y vivent.

F. K.

Partager