Idheballen, un son qui disparaît

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Les localités de la Kabylie se distinguent en été, notamment les fêtes de mariages et autres cérémonies relatives à des manifestations culturelles et d’autres religieuses par la participation des troupes d’Idheballen qui animent ces galas. A ce titre, la participation de ces groupes est devenue une tradition dans les villages de la Kabylie.Cependant, la sonorisation (DJ) a fait ses adeptes, ce qui a engendré la disparition de ces troupes et laissent les villageois se rabattent sur ces DJ. A titre d’exemple dans les hameaux de la commune d’Ath Laâziz, rare où l’on peut entendre le passage d’idheballen, ces derniers cèdent la place aux DJ et aux artistes. Même si ce sont les jeunes qui apprécient ce genre d’animation, les nostalgiques de l’époque regrettent ces nouvelles pratiques, et se souviennent du temps où les villageois dès l’appel “d’ilghida” prenaient la direction vers le lieu de la fête. Et comme à l’accoutumée Idheballen animeront la fête avec une bonne ambiance et jusqu’à une heure tardive de la nuit. Rachid l’un des animateurs d’un groupe d’idheballen dans les villages d’Ath Laâziz, nous confirme : “Nous avons presque tout perdu, nos coutumes, traditions et mêmes nos valeurs, pour moi, cette culture est un véritable héritage et la seule fortune”. Il est à souligner que non seulement à la localité d’Ath Laâziz on n’entend pas Idheballen, puisqu’ils se font rares dans les autres régions de la wilaya de Bouira. “Fort heureusement, d’autres régions ont préservé cet héritage. Chaque été nous animons des galas dans quelques collines de Tizi Ouzou”, a enchaîné notre interlocuteur.

Brahim M.

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