A côté de la stèle du village dédiée à la mémoire des chouhada, il a été mis en terre un plant de l’olivier, en guise d’empreinte et de marquer à jamais le souvenir de la première édition de l’olivier. Par la suite, Abderzak Beldi, le président de l’association Tigejdit prend la parole pour remercier tous les présents de par leur adhésion à l’appel lancé par l’association. Ensuite, il passe le relais au chef de la daïra de Maâtkas pour lire la lettre adressée par le wali de Tizi Ouzou dans laquelle il s’excuse auprès des organisateurs de son absence physiquement mais il est présent moralement tout en leur souhaitant beaucoup de chance et de réussite tout au long de la fête.
De ce fait, des marées humaines, des jeunes, des vieux, des vieilles déferlent des quatre coins de la commune pour venir participer aux festivités et visiter les stands dressés à cet effet pendant qu’un groupe d’Idhebalen anime l’assistance par des chansons et d’autres danses avec béatitude.
Dans l’après-midi, une table ronde pour amorcer la longue liste des activités culturelles est programmée. Elle est animée d’un côté par M. Yacine Si Ahmed et a pour thème : Explication du projet PPDRI : Projet de proximité de développement rural intégré, et de l’autre des animateurs agricoles : le directeur des services agricoles, le directeur de la Conservation des forêts et le subdivisionnaire de l’agriculture de la daïra de Maâtkas
“J’ai pris connaissance avec beaucoup d’intérêt des activités que mène votre association en direction des populations rurales… Aussi, par le rôle fédérateur que joue le mouvement associatif au niveau local, je vous exhorte à poursuivre les travaux initiés en direction des ménages ruraux et vous invite à vous rapprocher des cellules d’animation rurale communale…
Je vous encourage également à vous appuyer sur la démarche de PPDRI dans cet accompagnement car, par les différents dispositifs qu’il intègre, tous les membres du ménage rural peuvent y trouver réponse à leurs préoccupations… Tout en renouvelant mes félicitations pour votre engagement, je vous demande d’être mon interprète auprès des citoyens de Maâtkas”. Ainsi se termine la lettre de Rachid Benaïssa, ministre de l’Agriculture et du Développement rural.
Quant à la table ronde, des éclaircissements et des explications sur le PPDRI ont été données à l’assistance pour la plupart des quinquagénaires, à savoir, encourager et valoriser toutes les activités exercées au niveau rural : l’artisanat, la poterie, le tapis, le bijou…
Et aussi transmettre et mobiliser tout le savoir-faire. On note les interventions de haute facture de M. Mohamed Dahmani, professeur à l’université de Tizi Ouzou et de
M. Bensalah, l’archéologue, leurs interventions sont axées sur l’environnement et le patrimoine matériel et immatériel. La labellisation des produits du terroir ; l’exemple le plus édifiant est Deglet ennour breveté par l’Arabie saoudite au niveau de l’OMC. Selon le professeur Dahmani.
Les réponses sommaires des conférenciers ont laissé sur leur faim l’assistance. Profitant de la présence des responsables d’organisations agricoles, le président du comité de village les interpelle à propos des pistes agricoles ouvertes au niveau du village abandonnées sans entretien. En définitive, c’est sur ce point important que la conférence a pris fin pour laisser place aux activités suivantes : la chorale de l’association, une pièce théâtrale de la Maison de jeunes de Maâtkas, un récital poétique présenté par Rachid Sediki et enfin le chant pour clôturer la journée.
Amar Ikkour