Les écoles dans la commune de Boudjellil sont dans un état pitoyable. L’école de Beni Mansour en est la parfaite illustration. L’école qui, selon d’éminents pédagogues, devrait être attrayante et accueillante pour le bien-être des enfants. Par contre, ici, le constat est sans appel : en témoignent ces murs où le crépissage tombe en décrépitude et la peinture est érodée par les intempéries. Sous le préau de fortune que forment les balcons des classes surélevées au dessus du rez-de-chaussée, certaines croûtes du crépissage menacent de tomber sur les élèves. La cour est à moitié bitumée. Le mobilier n’est pas très joli à voir car plusieurs tables sont dégradées et hors d’usage. Les portes et les fenêtres n’ont plus de verrous. On y met des clous à la place pour pouvoir les fermer. En hiver, il est parfois difficile de fermer une porte qui gémit sous les assauts du vent. Par moments, il n’y a pas de mazout pour chauffer les classes où les petits transis de froid, peinent à prêter une oreille attentive à la leçon. Selon des témoignages, cette école construite en partie à l’époque coloniale avait une bien meilleure image alors qu’elle était alors gérée par des coopérants techniques essentiellement français. “Elle était dans un meilleur état pourtant entre les mains des colonisateurs” raconte un sexagénaire qui était élève à l’époque. Enfin, le retard accusé dans la maintenance des écoles est mis sur le compte de toute la guéguerre qui a plongé la commune en 2008 dans une zone de turbulence à l’occasion du retrait de confiance au maire par les élus de son propre parti (le RND) et qui a conduit à sa suspension par la wilaya. Enfin, pour la prochaine rentrée, on planche pour redorer le blason des neuf écoles de la commune. L’opportunité des vacances est théoriquement saisie pour sortir ces institutions de leur piteux état. Pour ce faire, une cagnotte de plus de 900 millions de centimes est retenue dans le cadre des FCCL pour financer ces travaux et qui vont permettre un accueil dans les meilleures conditions des élèves du primaire.
Z. Z.