Moyens de prévention insuffisants

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Nous constatons, chaque jour, que la population est de plus en plus inquiète, face à la pandémie. Les moyens mis à sa disposition, pour se prémunir contre la grippe A, sont loin d’être suffisants. Le risque de maladie est omniprésent, à chaque coin de rue. Toute personne aux yeux larmoyants ou présentant des signes de grippe, est désormais considérée comme un porteur potentiel du virus.

On l’évite, avec discrétion. Dans les établissements publics, drainant de nombreux usagers, aucune disposition particulière, du moins apparemment, n’est prise afin de prémunir les employés et le public.

Les chaînes qui se forment, au niveau de la poste, des banques ou de l’état civil sont si compactes qu’un éventuel malade transmettait le virus à des dizaines de personnes qui, à leur tour, contamineraient leur entourage.

En quelques jours, c’est toute la région qui serait infectée. Dans les structures de santé tel l’hôpital, le port de la bavette médicale devrait être obligatoire pour le personnel et pour les visiteurs.

Nous avons remarqué que dans les couloirs, certains infirmiers la portent autour du cou. Un citoyen venu rendre visite à un malade indique qu’“eux, de toutes façons, savent à quel moment prendre des précautions”.

Ce qui est loin d’être le cas de ceux qui viennent de l’extérieur qu’on devrait, d’ailleurs, éloigner des “zones dangereuses” où ils risquent de “récolter” le fameux virus A/H1N1. Si le coût du masque vendu en pharmacie, est considéré comme élevé, cinq (5) unités pour le prix de soixante quinze (75 dinars), la santé de tout un chacun n’a, en revanche, pas de prix.

Comme pour le préservatif, sa distribution devrait être gratuite et son port obligatoire, à toute personne, pénétrant dans l’enceinte d’une structure de santé pour quelque motif que ce soit.

Par ailleurs, les établissements scolaires semblent se suffire de l’installation de distributeurs de savon liquide, dans les sanitaires, comme recommandé par les instructions de la tutelle. Aucun autre moyen de prévention n’est mis à leur disposition.

Comment peuvent-ils, de ce fait, détecter à temps, un enfant malade, au milieu de ses camarades ? Nous ne sommes finalement, à l’abri, nulle part.

Nous sommes constamment sous la menace que ce soit chez le boulanger ou en fourgon et même dans la rue.

A. O. T.

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