Les élèves toujours dans l’attente des bulletins scolaires

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Même si les faits sont têtus et paraissent insolites aux yeux de l’opinion publique, car le sujet intéresse tout le monde, et il est sur toutes les lèvres des Seddoukois, qui ont du mal à accepter que cette situation inédite et des plus lamentables qu’ont vécue leurs lycéens, perdure encore et ne fait frétiller aucun responsable. En effet, nous sommes à la 2e quinzaine du mois d’août et ce sont plus d’un millier de lycéens du lycée Mouhali qui sont dans l’attente de la réception de leurs bulletins scolaires des 2e et 3e trimestre et que ceux censés s’en soucier de leurs envois dans des délais impartis les ont bien rangés dans des armoires et ont fermé l’établissement, privant ainsi les parents de prendre connaissance des résultats scolaires de leurs enfants, et le cas échéant de leurs nouvelles orientations, et les lycéens, de se procurer les manuels scolaires en fonction de leurs nouvelles filières, et en cas d’exclusion de ce lycée, d’aller s’orienter vers des centres de formation professionnelle.“A pareille période, les lycéens, connaissant leurs nouvelles orientations, commençaient déjà à se débrouiller des manuels scolaires chez ceux qui n’en n’ont plus besoin, et ceux qui sont exclus se démènent pour dénicher des places dans des centres de formation”, fulmine un parent d’élèves qui ne décolère pas.Cependant, les lycéens et leurs parents continuent de prendre leur mal en patience et attendent des jours meilleurs qui ne semblent pas se profiler à l’horizon, c’est pourquoi, ils prient tous les saints de la région à leur venir en aide avant qu’il ne soit trop tard pour eux.“Le directeur de l’éducation de Béjaia, lors de notre entrevue, m’a remis une lettre de recommandation destinée au secrétaire général, lui ordonnant de faire le nécessaire dans les plus brefs délais, celui-ci a refusé d’obtempérer en faisant fi des instructions de sa hiérarchie, pénalisant ainsi nos enfants”, tempêta Lamari Abdelaziz, président des parents d’élèves qui fait des mains et des pieds pour décanter la situation, mais avoue son impuissance.“Maintenant que tous les responsables sont sortis en congé, à qui vais-je me plaindre ?”, entonne-t-il, en affirmant que lui même est une victime, puisque le sort de son enfant scolarisé dans ce lycée n’est pas porté à sa connaissance. La génèse de l’affaire remonte à la fin de l’année scolaire, les professeurs en conflit avec leur directeur ont refusé de siéger avec lui dans les conseils de classes, qu’a présidés un chef de service de la direction de l’education de Béjaia, dépêché, à cet effet, par cette dernière et qui a signé en substance les bulletins que le proviseur prenant d’un mauvais goût ce geste, a refusé d’opposer le cachet et quittant l’établissement pour des vacances d’été.

B. L.

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