Béjaïa : L’Association “Assirem” organise une journée d’information sur le diabète et le Ramadhan

Partager

A quelques jours du mois sacré du Ramadhan où les malades chroniques en général et les diabétiques en particulier se posent la question cruciale de savoir si leur état de santé leur permet de jeûner ou non, l’Association des diabétiques “Assirem” de la daïra de Béjaïa a eu l’excellente initiative d’organiser samedi 24 juillet, à la Maison de la culture une journée d’information et de sensibilisation sur les “conséquences et dangers pouvant survenir pour les diabétiques durant le mois de carême”.

Animée par le professeur Salah Mansour Abdellah, médecin interniste et l’Imam, bien connu, Saddek Rabahi, pour le côté religieux, cette rencontre a été utile à plus d’un titre, puisqu’elle a permis aux malades chroniques d’avoir une idée sur la conduite à observer et les dispositions à prendre avant de décider d’observer ou jeûne le mois de carême.

D’emblée, le conférencier a tenu à déclarer que la solution de facilité consisterait à interdire à tous les diabétiques de jeûner.

Mais cela ne peut pas être aussi simple puisque d’une part, chaque malade est un cas particulier et d’autre part, il y a lieu de tenir compte des problèmes psychologiques non négligeables, pour un musulman auquel on demanderait de ne pas jeûner alors que durant toute sa vie, il a observé les rites du mois sacré.

Si dans tous les cas de figure, le malade doit consulter son médecin traitant, le seul à même de l’orienter utilement sur l’attitude à adopter durant ce mois du Ramadhan, l’orateur indique cependant que lorsque la glycémie est inférieure à 07 g/l en début de journée, ou à 0,6 g/l à n’importe quel moment de la journée, le malade doit impérativement et immédiatement rompre le jeûne et ne tenter en aucun cas de tenir coûte que coûte jusqu’à l’heure canonique.

Le professeur a également attiré l’attention de l’assistance sur les risques potentiels de déshydratation pour les personnes âgées qui ressentent la soif.

S’appuyant sur de nombreux versets coraniques, l’intervenant a souligné que dans certains cas jeûner ou continuer à jeûner équivaudrait à un véritable suicide qui est un acte en contradiction directe avec les principes de l’Islam.

L’Imam, Saddek Rabahi, tout en approuvant tout ce qui a été dit par le professeur, a informé l’assistance que lorsqu’une personne ne peut jeûner celle-ci doit servir aux démunis autant de repas (ou l’équivalent en argent) que de journées non jeûnées. S’agissant de malades chroniques, c’est donc 29 ou 30 repas à servir durant le mois.

B. Mouhoub

Partager