Le bus de tous les dangers

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Bgayet-Alger, 230 km, et 6 heures de route ! Bgayet-Sétif, à peine une centaine de bornes, c’est presque autant et nettement plus en période estivale. Question de temps, ces distances sont toujours revues à la hausse, jamais à la baisse. De quoi faire sortir de ses gonds le plus zen des hardis et téméraires voyageurs ! Outre un réseau hérité de la colonisation et complètement dépassé l’état de notre parc roulant, les autocars notamment est autant dépassé que dangereux. Il s’agit en fait de véritables cercueils ambulants, sales, bringuebalants, au confort spartiate et qui pour ne rien céder aux stigmates du temps et de l’âge tombent souvent en panne.C’est quasiment un miracle qu’ils puissent encore rouler. Souvent donc, c’est à mi-chemin ou à quelques encablures de la destination, bonjour la galère. Le citoyen qui n’en peut plus mais… se demande qui a pu délivrer à ces rebuts des sociétés occidentales, des autorisations de circuler et de transporter des voyageur. De plus conçus pour des climats plus cléments, ces guimbardes ne possèdent presque pas d’ouvertures car munis d’équipements pour l’air conditionné. Equipements qui bien sûr n’existent plus à leur arrivée chez nous. Ne vous fiez pas surtout aux rabatteurs qui écument la gare routière d’Alger qui une main sur le cœur et l’autre sur le porte-feuille, vous jurent que le prochain bus est climatisé. Avec la canicule, c’est à un méga sauna auquel vous serez convié !A quand un cahier des charges imposant aux transporteurs des conditions de sécurité et de confort plus rigoureuses ?

M. R.

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