Journées portes ouvertes

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“Comment désigner la permaculture, cette méthode qui allie tradition et outils modernes dans l’agriculture respectueuse de la nature et de l’environnement ?” est le thème de deux journées portes ouvertes organisées, la semaine écoulée, à Takerietz.

C’est en marge des journées portes ouvertes, organisées par l’antenne de la Direction de l’agriculture de Chemini, en collaboration avec l’Institut technique de l’arboriculture fruitière et de la vigne (ITAFV) de Takerietz, que les techniques de cette conception moderniste ont été expliquées aux présents. Elles étaient animées par l’équipe AgroPerma. Une entreprise de conseil, de design et d’installation de permaculture, qui propose des formations à travers le territoire national afin de créer un vivier de permaculture.

La première a eu lieu en avril 2019 à l’ITMA d’Aïn Témouchent. Les participants ont appris à designer des jardins de permaculture, urbains et ruraux. La prochaine formation en immersion aura lieu du 5 au 15 septembre à l’ITMAS d’Alger.

A noter que la permaculture est une approche globale qui permet de penser des modes de vie et de production durables et respectueux de l’environnement. On observe la nature et on s’en inspire, tout en utilisant des techniques ancestrales, sans oublier l’apport de la science afin de concevoir des systèmes éco-responsables.

En ce qui concerne les objectifs de ces deux journées, Oulebsir Nadira, chef d’antenne de Chemini (DSA de Béjaïa), assure : «L’objectif de ces deux journées est de sensibiliser les cadres et les paysans de la région à des pratiques agricoles plus saines. Durant les conférences de la matinée de lundi, les animateurs ont présenté les principes de la permaculture et les enjeux environnementaux et sanitaires liés au choix d’un modèle agricole, notamment les conséquences de l’agriculture chimique. Une agronome de l’ITAFV, Assia Akili, a détaillé les techniques de fabrication des engrais naturels.

La commercialisation en circuit court a été également abordée, comme modèle assurant une rentabilité pour l’agriculteur avec des exemples concrets déjà testés à Alger et ses environs. «Dans le cadre de ses activités de vulgarisation et de sensibilisation, cet événement a été animé par l’équipe AgroPerma avec des communications sur la permaculture ainsi que les engrais naturels et le compostage. Cette dernière communication a été présentée par Akili Assia, suivie d’une démonstration sur le terrain.

«La permaculture est une méthode systémique et globale qui vise à concevoir des systèmes. Il est question, par exemple, des habitats et des systèmes agricoles, mais cela peut être appliqué à n’importe quel système, en s’inspirant de l’écologie naturelle. Ce n’est pas une méthode figée mais un «mode d’action», qui prend en considération la biodiversité de chaque écosystème. Elle ambitionne une production agricole durable et très économe, en énergie.

Les praticiens agricoles de la permaculture font une agriculture biologique et n’utilisent pas d’intrants chimiques issus, pour la plupart, de l’industrie pétrochimique. En permaculture, on pratique presque systématiquement le non-labour afin de ne pas détruire la pédofaune et de ne pas oxyder le complexe argilo-humique, garant d’une bonne fertilité du sol.

Cette simplification permet également de réduire la pénibilité du travail et l’investissement que représente un labour», ont souligné les organisateurs de ces deux journées. Par ailleurs, durant la deuxième journée, les participants avaient au menu une sortie dans une ferme pour une initiation à l’aggradation d’un sol, au compostage, au paillage, à l’association des cultures dans un potager, la rotation des cultures et la lutte contre les insectes nuisibles sans pesticides. Des explications ont été fournies par Fayçal Anseur, permaculteur, Nesrine Rouini, écologue, Safia Morsli, ingénieur agronome, Nadia Ouzzir, médecin, et Lyes Hamed, communicant.

Achour Hammouche

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