La figue de barbarie, une richesse inestimable à exploiter

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La commune de Boudjima regorge de figues de barbarie qui poussent à proximité des routes, des villages et même dans les champs. Ce fruit peut être quantifié en centaines de milliers de quintaux. Hélas, cette richesse inestimable reste inexploitée économiquement et à l’exception de sa consommation réduite par les ménages, aucune autre utilisation ne lui est conférée, et ce malgré la possibilité d’être exploitée dans les circuits commerciaux.

En effet, la figue de barbarie pousse avec abondance dans cette région où, ces dernières années, on remarque sa présence dans les marchés à des prix exorbitants. Elle est vendue surtout par des vieux qui la cueillent chaque matin des plantations qui poussent sur leur parcelle de terre pour se faire un peu d’argent. Mais cette activité, qui reste à l’état rudimentaire, ne parvient pas à se hisser à un niveau qui lui permette d’intégrer le circuit commercial national, ce qui passe par plusieurs étapes obligatoires.

A noter que la commercialisation d’un produit du terroir nécessite un package moderne pour le rendre attrayant. Un emballage indispensable pour le présenter sur les étals. Mais afin de passer à cette étape, il faut une production à des quantités suffisantes. Reste que dans les villages, il est quasiment impossible de passer à ce stade pour une raison très simple. Les parcelles de terre souffrent de morcellement jusqu’à l’infini. Personne ne possède suffisamment de terre pour produire les quantités nécessaires afin de rentabiliser l’opération d’emballage. Dans ce sens, selon un villageois, «ce n’est pas avec un quintal ou deux qu’on peut présenter un produit emballé sur les étals.

Afin d’insérer la figue de Barbarie dans les circuits commerciaux, il faut de grandes quantités». Donc, de l’avis de beaucoup de villageois, l’intégration de ce fruit dans le circuit commercial national nécessite une réflexion afin de dégager les moyens nécessaires qui permettront de rendre sa production homogène. Pour certains, de grands producteurs doivent émerger, en dégageant des terres plus vastes ou, par exemple, en passant par la location de nombreuses petites parcelles par un seul ou quelques producteurs.

De cette façon, la commercialisation à grande échelle et avec des emballages pourra être rentable. Enfin, notons que la région est très riche en figue de barbarie et plein d’autres fruits du terroir mais tous peinent à intégrer les circuits commerciaux nationaux. Passer à l’international, comme nos voisins tunisiens et marocains, est un objectif à inscrire à long terme.

Akli N.

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