La zone d’activité de Tripoli non exploitée

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La mini-zone d’activité de Tripoli dans la commune de Boudouaou, à l’ouest de Boumerdès, est détournée de sa vocation initiale. Les quinze lots attribués aux investisseurs pour créer leurs entreprises et démarrer l’activité ne sont pas exploités à bon escient. Par conséquent, la création de la richesse et de l’emploi sont relégués aux calandres grecques.

Neuf investisseurs sur les quinze n’ont pas déposé le permis de construction au niveau de l’APC pour obtenir le sésame de lancement de projet. A titre d’exemple, les entreprises Sarl Promed, Sarl lait Choco Clate, et Sarl Nova n’ont pas été créées en raison de l’absence de permis de lotir délivré par l’APC.

Les promoteurs, selon le P/APC et comme mentionner sur un document de l’agence de gestion et d’organisation foncières de la wilaya, ne se sont pas présentés aux services concernés pour déposer le dossier de permis de construction. D’autres promoteurs ont transgressé la loi en construisant des bâtisses sans avoir l’aval de l’autorité octroyant les permis de lotir.

C’est le cas du promoteur Sahraoui.S, qui a réalisé une bâtisse totalement finie sans avoir le permis de lotir. Le document que nous avons sur nous, énumère également, des investisseurs dont le dossier est étudié avec des réserves qu’il faut lever. Les promoteurs ne se sont pas présentés justement pour les lever et les projets n’ont pas vu le jour.

Quatre projets présentent des réserves notamment celui de Ben Ouiche Lila qui n’a pas levé les réserves depuis le mois d’octobre 2017. De ce fait, le contrat de l’agence foncière a expiré. Deux autres projets soulèvent des réserves mais leurs promoteurs y ont retiré les dossiers pour les lever et de les déposer après études afin de se lancer dans l’activité. Cette mini-zone se trouve à quelques encablures de l’APC de Boudouaou, en plein centre-ville. Le P/APC a proposé de la transférer à un équipement public comme une école ou la libérer afin de désengorger le centre-ville en pleine expansion démographique.

Ces dernières années, la population de Boudouaou a doublé et les infrastructures publiques n’ont pas accompagné ce boom démographique, engendrant la pression sur la deuxième grande localité de Boumerdès en termes de population qui atteint les 95000 âmes. La commune de Boudouaou a besoin de moyens financiers pour faire face à son expansion.

Et le développement des zones d’activités et l’élargissement de son tissu industriel ne sont qu’une locomotion pour financer son développement. Au lendemain de la crise financière dans laquelle est plongé le pays, l’Etat central a exhorté les P/APC à créer des richesses et ne pas compter sur les subventions de l’administration qui ne cesse de s’amenuiser.

Youcef Z.

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