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TIZI OUZOU - Colère dans le secteur de l’éducation : Les corps communs en sit-in

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Les corps communs et ouvriers professionnels de l’éducation nationale, venus de toutes les daïras de Tizi Ouzou, ont tenu un sit-in devant le siège de la wilaya dans la matinée d’avant-hier.

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C’était à l’appel de leur syndicat (SNCCOPEN). Prenant la parole, le président du syndicat a fait un large tour d’horizon de la situation socioprofessionnelle des corps communs, qu’il a qualifiée de «lamentable à tous points de vue». Il dénoncera «certains directeurs et gestionnaires d’établissements qui ne respectent pas le travailleur. Ils font dans l’abus du pouvoir avec des retenues des salaire de misère». Il a évoqué les ouvriers recrutés dans le cadre du contrat indéterminé très en colère : «Un père de famille qui a à sa charge ses enfants, et ses parents le plus souvent, qui doit payer le transport chaque jour vu l’éloignement du lieu de travail, comment peut-il faire face à toutes ces dépenses avec dix-huit mille dinars ?», a-t-il interpellé. Le manque de recrutement a également été abordé par l’intervenant : «Les ouvriers sont surchargés de travail, dans certains établissements, un seul ouvrier fait tout, tant il y a un manque criant de personnel et qu’aucun recrutement n’est fait !».

La réglementation de 1990 prévoit «des sanctions contre les responsables zélés, tout comme pour les agents irrespectueux. L’article 57 prévoit des sanctions et amendes allant de 500 DA à 2 000 DA pour tout chef entravant le droit de grève des corps communs. Le chapitre II de la même loi stipule dans l’article 13 que dans le cadre de la législation et de la réglementation en vigueur, les agents soumis au régime de la contractualisation ont droit, notamment, à une rémunération après service fait, à la protection sociale et à la retraite, aux congés, à absences autorisées et aux repos légaux, aux services des œuvres sociales, à l’exercice du droit syndical, à l’exercice du droit de grève, à la protection contre les menaces, outrages, injures, diffamations et attaques de quelque nature que ce soit dont ils pourraient être l’objet dans ou à l’occasion de l’exercice de leur activité, à des conditions de travail de nature à préserver leur dignité, leur santé et leur intégrité physique et morale !», énumérera l’orateur, qui exhortera les corps communs à «s’unir afin d’arracher leurs droits !». À la fin du sit-in, une marche fut improvisée vers le siège de la direction de l’éducation. «L’entrevue avec le DE ayant été reportée à une date ultérieure, un écrit lui sera adressé», ont promis les ouvriers protestataires.

M A Tadjer

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