Les habitants appréhendent l’hiver

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C’est avec la peur au ventre que les habitants du bidonville du 1er Novembre d’El Esnam voient l’eau des premières pluies s’infiltrer dans leurs demeures avec les risques d’effondrement des taudis qui leur servent d’habitations. Ce bidonville a été partiellement rasé depuis que certains de ses occupants ont bénéficié de logements sociaux. En effet, auparavant, 64 familles y avaient élu domicile, dont 29 ont été recasées.

Les autres ont préféré rester sur les lieux pour bénéficier d’un morceau de terrain, afin de construire leurs demeures. Mais voilà, depuis, et malgré les nombreuses démarches effectuées pour accélérer cette procédure, ces familles se heurtent à des entraves administratives des plus complexes, ont-elles affirmé. «Conformément à la procédure exigée par les autorités locales, nous avons constitué des dossiers que nous avons déposé au niveau des services de la daïra de Bechloul. Mais depuis près de deux ans, les différents administrations desquelles nous nous sommes rapprochées se rejettent la balle, en déclarant que se sont des services différents qui freinent cette opération.

Au niveau de la daïra, son premier responsable nous a regroupés au cours de plusieurs réunions, en présence des services concernés, afin de dénouer la situation. Mais à ce jour, nous n’avons reçu aucune décision d’attribution. Nous allons passer un autre hiver avec nos familles dans des conditions catastrophiques, sous un toit qui risque de s’effondrer à tout moment», s’est plaint l’un des résidents. A l’APC d’El Esnam, le premier magistrat, régulièrement interpellé sur la situation de ses concitoyens, a révélé que des lenteurs administratives sont à l’origine de ce retard. Pour les services de la daïra de Bechloul, aucun effort n’a été ménagé par le chef de daïra pour régler cette situation, en vain, a-t-on souligné.

Pour rappel, en date du 12 novembre 2018, selon un rapport émanant d’une commission réunie par le chef de daïra, chacun des résidents recensés et n’ayant pas bénéficié d’un logement dans le cadre du recasement ouvre droit à un terrain d’une superficie de 123 m2, en plus de l’attribution d’une aide à l’auto-construction d’un montant de 700.000 dinars. La procédure devait être accompagnée par les services de l’APC, qui affirment avoir ficelé le dossier avant de le transmettre aux services concernés.

«De ce fait, et en l’absence de dénouement immédiat, malgré le fait que le premier magistrat de la wilaya ait été informé de la situation, nous n’avons d’autre choix que d’affronter une autre saison hivernale rigoureuse, au milieu des marécages qui se forment à chaque averse avec pour compagnie les rats et autres vermines qui menacent nos familles, en plus des hordes de chiens errants qui squattent notre cité fantôme.

Hafidh B.

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