C’est dans l’après-midi de samedi dernier que le rideau est tombé sur la 17e édition de la Fête de la figue, qui a connu une semaine d’intenses activités, au Centre sportif de proximité (SPC) de la commune d’Ath Maouche dans la wilaya de Béjaïa. Selon les organisateurs, plus de 100 exposants venus de plusieurs wilayas ont participé à cette manifestation culturelle et économique. Certes, il s’agissait de la Fête de la figue mais tous les produits du terroir étaient exposés. En plus de l’exposition-vente de produits agricoles, de nombreuses conférences ont été données par des spécialistes sur le développement de l’agriculture de montagne, en général, et de la figue, en particulier.
Durant la semaine qu’a duré cette fête, qui a une dimension nationale, des milliers de visiteurs ont afflué de diverses villes du pays pour s’approvisionner en figues, en miel et d’autres produits agricoles. Mais le clou de cette manifestation a été la cherté de son produit phare. Ainsi, le prix de la figue sèche a atteint 1 800 DA le kilo. Les visiteurs, pour leur part, estiment que ce prix est hors de leur portée. D’ailleurs, beaucoup reviennent bredouilles et déçus de ne pas pouvoir offrir à leurs familles les figues d’Ath-Maouche.
Pour sa part, le président de l’Association des figuiculteurs d’Ath-Maouche, Omar Bekkouche, tente de justifier cette cherté par le fait que la canicule du mois de juillet ait fait tomber des arbres une grande quantité de figues avant qu’elles ne soient mûres et que pendant leur séchage, les pluies du mois d’août ont détérioré une bonne partie de la récolte. Cela a rendu la quantité de figues récoltée cette année très faible. Les agriculteurs, ajoute Omar Bekkouche, sont les premiers à regretter le prix élevé des figues et le fait que beaucoup de visiteurs repartent sans pouvoir en acheter. Comme la récolte n’a pas été bonne, ils ont augmenté les prix pour compenser un tant soit peu leur perte de l’année. Les agriculteurs craignent même de perdre leurs clients pour l’année prochaine.
B Mouhoub