La canicule et les incendies ont fait des dégâts

Partager

Les récoltes de la saison, qui sont principalement les figues fraîches et les figues de barbarie, ont tenu moins de la moitié de leur période cette année dans toute la région d’El-Adjiba, à l’Est de la wilaya de Bouira.

Les raisons sont en premier lieu la canicule qui a sévi de la mi-juin jusqu’à la fin août, aggravée par plus d’une cinquantaine de départs d’incendies à travers la région, d’où l’accélération du processus de leur maturité, qui était très précoce cette année. Chose qui a sensiblement altéré le goût de ces fruits et dont le gabarit a été réduit de moitié par rapport aux récoltes des années précédentes.

Si pour les figues de barbarie, il a été enregistré un certain engouement durant les premières semaines de leur arrivée à maturité, les citoyens ont par contre dédaigné les figues fraîches qui sous l’effet de la chaleur se sont asséchées avant maturité complète, sans saveur ni goût. Fort heureusement cette récolte des figues fraîches n’est pas perdue pour tout le monde, celles tombées par terre n’étant pas ramassées, le cheptel et les animaux sauvages en ont profité pour faire bombance, notamment en haute montagne.

Certains éleveurs de ruminants ont même fait des réserves, en prévision de la période hivernale, durant les journées pluvieuses ou les chutes de neige. À cause toujours du climat infernal de l’été, les figuiers ont même commencé à perdre leurs feuilles à partir de la miaoût, alors qu’habituellement, c’est durant l’automne, soit à partir de la deuxième semaine du mois de septembre, que ces feuilles commencent à jaunir. Le cheptel ruminant en raffole aussi de ces feuilles mais étant très sensibles, elles ne tiennent que quelques jours avant qu’elles ne pourrissent.

Ces deux récoltes du terroir, qui durent d’habitude trois mois, entre début juillet et fin septembre, n’ont pas résisté longtemps cette année privant ainsi les citoyens, qui se rabattent sur le melon et la pastèque, car ces fruits cultivés sur des surfaces irriguées le long de la rivière d’Assif N’sahel, n’ont pas souffert de la chaleur. Beaucoup d’agriculteurs de la région ont opté ces dernières années pour ces deux cultures qui s’adaptent mieux aux changements climatiques ressentis.

Oulaid Soualah

Partager