Une terrible canicule, avec des pics de chaleur qui franchit la barre de 46e à l’ombre, sévit depuis mardi passé dans la wilaya de Bouira et en particulier dans toute la vallée du Sahel et met à mal les citoyens.
En effet, à travers toutes les localités de la région, les rues sont quasi désertes durant une bonne partie de la journée. Mis à part quelques véhicules qui brisent le silence sidéral qui y règne, les rues se vident dès 9h du matin pour se réanimer de nouveau à partir de 19h, avec une légère baisse des températures. Même les piétons se font rares et restent cloîtrés chez eux pour se mettre à l’abri de ces chaleurs torrides.
À peine les courses accomplies, beaucoup se hâtent de rentrer chez eux. Au niveau des administrations publiques de la daïra, point d’affluence. Les rares personnes qui s’y rendent le font surtout par obligation.
Même topo au niveau des principaux arrêts des bus de la région du Sahel et de la station de la daïra qui sont désertés par les usagers des transports. L’activité des transporteurs des voyageurs tourne au ralenti, elle est drastiquement réduite depuis l’installation de la canicule. Par exemple, à l’arrêt des quatre chemins de Chorfa d’habitude bondé de fourgons assurant la desserte vers les localités de Takerboust, Selloum et Tiksiridene, le nombre des transporteurs a sensiblement diminué et celui des usagers aussi. Idem pour les arrêts de Saharidj et d’Ahnif. Parfois, il faudrait plus d’une heure pour que le fourgon se remplisse.
Aussi, ces hausses anormales des températures a mis à mal les nourrissons, les personnes âgées et ceux ayant des problèmes cardiaques et cardio-pulmonaires. Ces derniers prennent d’assaut le pavillon des urgences de l’EPH Kaci Yahia de M’Chedallah. Les retombées ne s’arrêtent pas là vu que cette canicule a été à l’origine de plusieurs départs d’incendies à travers la région achevant de la transformer en fournaise.
Plus d’une dizaine de départs d’incendies vite étouffés fort heureusement par les éléments de la protection civile et ceux de la circonscription des forêts et quelquefois par ceux du parc national du Djurdjura (PND) ont été enregistrés ces deux dernières semaines.
Pour fuir cette fournaise, les citoyens véhiculés résidant au niveau de la partie basse de la vallée du Sahel prennent leurs familles et se réfugient sur les hauteurs du flanc sud du massif du Djurdjura où règne une légère fraîcheur. Ils profitent du déplacement pour puiser des litres d’eau au niveau des sources et fontaines. La chaleur a fait que les citoyens augmentent le volume des climatiseurs, ce qui provoque des surcharges et des courts-circuits au niveau des transformateurs à l’origine de ruptures par intermittence du courant électrique.
Ces jours-ci, des coupures intempestives sont enregistrées à Sahardij, Ahnif, Chorfa et Aghbalou. D’importantes chutes de tension du courant sont signalées au niveau de certains quartiers comme c’est le cas au chef-lieu de la commune d’Aghbalou entre 13 h et 18h. Conséquences : les appareils électroménagers sont mis à rude épreuve.
La climatisation, elle, est hors d’état de marche. Ce climat caniculaire accroît également la consommation de l’eau et les besoins en ce liquide précieux sont importants. Comme l’approvisionnement est très faible dans certaines localités, chaque jour l’on assiste à un véritable ballet de tracteurs-citernes sillonnant la région pour pallier à la pénurie.
Oulaid Soualah

