La communauté universitaire n’a pas failli

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Comme chaque mardi, la communauté universitaire, que ce soit à Tizi Ouzou, à Bouira ou encore à Béjaïa, pour n’évoquer que ces régions de Kabylie, a organisé, hier, sa 44e marche consécutive pour réclamer un changement profond du système. Dans la ville de Béjaïa, scandant des slogans hostiles aux tenants du pouvoir, les manifestants ont, tout au long de leur marche, exigé la libération des détenus d’opinion et rejeté tout dialogue. Ils ont réaffirmé, à haute voix, leur détermination «à ne rien lâcher jusqu’à la victoire finale.

«Nous, fils du colonel Amirouche, ne ferons pas marche-arrière», ont-ils scandé tout au long de leur parcours. «Pour une 2e République», tel a été le mot d’ordre de ce 44e mardi de mobilisation de la communauté universitaire de Béjaïa. Les syndicats autonomes, des retraités et des animateurs du Pacte des forces de l’alternative démocratique (PAD) ont également pris part à cette marche. Contrairement aux précédents mardis, un dispositif policier a été mis en place tout au long du trajet emprunté par les manifestants.

Ces derniers, après leur défilé, se sont dispersés dans le calme peu après 13 heures. Mêmes images quasiment dans la ville de Tizi Ouzou où des dizaines de citoyens, mélangés à la communauté universitaire, ont marché pour revendiquer un changement radical du système politique dans le pays. Les marcheurs ont également réitéré leur revendication au sujet de l’élargissement de l’ensemble des détenus d’opinion.

A noter que la manifestation, qui a silloné le parcours habituel (du Campus Hasnaoua de l’université Mouloud Mammeri jusqu’à la place de l’ancienne gare routière), s’est déroulée dans le calme, sans qu’aucun incident ne soit enregistré. A Bouira, une centaine de citoyens et d’étudiants ont également battu le pavé, hier, dans la ville chef-lieu, en scandant des slogans hostiles au pouvoir en place et d’autres pour un vrai changement du système politique.

La marche d’hier, la 44e depuis le début du Hirak, s’est ébranlée vers 10h de la place des Martyrs, pour sillonner les principales artères de la ville. Arrivés à hauteur de la cour de justice, les marcheurs ont observé une halte pour scander des slogans favorables à la libération de tous les détenus d’opinion. Les manifestants ont ensuite repris leur marche en empruntant le nouveau boulevard de la ville, avant de retrouver, vers midi, le point de départ de la marche. Tout le long de leur itinéraire, les marcheurs ont brandi l’emblème national et le drapeau amazigh. Ils se sont par la suite dispersés en réitérant leur appel à la mobilisation jusqu’au départ de tous les symboles du régime et l’instauration d’une nouvelle République.

F. A. B. Amar A. et D. M.

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