La direction du commerce interpellée !

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Comme chaque année en cette période, les services d’hygiène de la commune d’Aïn El Hammam sont appelés à redoubler de vigilance afin d’éviter les intoxications massives dues à la consommation d’aliments cuits ou conservés dans de mauvaises conditions.

Si la responsabilité de la qualité de la nourriture servie à des centaines de personnes à l’occasion des fêtes incombe aux familles, celle de la vente de produits pouvant s’avérer dangereux interpelle également les services étatiques.

Avec l’arrivée de l’été, les services des fraudes et d’hygiène ont du pain sur la planche. En ville, de nombreuses anomalies sont souvent relevées sans que les réfractaires ne changent leurs habitudes. Il en va ainsi de la vente du poisson au même endroit et dans les mêmes conditions en été comme en hiver.

Faute de poissonnerie, la sardine est proposée à la vente à l’air libre sous un soleil de plomb. Les poussières et les gaz d’échappement des clients à l’arrêt, moteur en marche, achèvent d’altérer la qualité du produit qui devient flasque et gluant et dangereux pour la santé des consommateurs qui l’achètent à bas prix.

Quant aux étals, d’une hygiène douteuse, ils devraient à eux seuls repousser la clientèle. Les fast foods et la majeure partie des échoppes spécialisées dans la consommation rapide ne s’embarrassent nullement des risques de maladies qu’ils peuvent générer à leur clientèle, peu regardante sur la question, qui ne semble pas s’en offusquer. Pourtant le manque d’hygiène est constaté d’hygiène sur le sol et les tables autant que dans les présentoirs est criant.

Par ailleurs, la fermeture de l’abattoir devrait pousser les services concernés à plus de vigilance pour éviter les abattages clandestins par ceux qui seraient tentés d’éviter les déplacements jusqu’aux tueries situées loin de Michelet.

Par ailleurs, l’étalage des produits sensibles, à même le sol, ou exposés au soleil, est devenu monnaie courante. Certains commerçants, ignorant les éventuelles conséquences de leur geste ou par négligence, font fi des règles élémentaires d’hygiène tels les moyens frigorifiques nécessaires pour la qualité de conservation des produits qu’ils mettent en vente.

Le peu de place que leur offrent leurs frigos est compensé par la devanture de l’échoppe devenue une aire de stockage pour les bouteilles d’eau en plastique et de jus exposées à l’air libre pendant toute la journée.

L’effet de la chaleur du soleil qui darde ses rayons sur ces produits très demandés en cette saison, ne peut que les altérer et les rendre dangereux à la consommation. Il en est de même de l’exposition des confiseries sur des comptoirs à la limite du trottoir. Les ambulants du marché, quant à eux, ne semblent assujettis à aucune règle. L’hygiène n’étant pas leur première préoccupation, ils étalent, parfois à même le sol, toute sorte de denrées alimentaires qui, invendues ailleurs, reviennent à Ain El Hammam, après avoir fait le tour des autres marchés de la wilaya.

Les vendeurs de produit comestibles semblent faire bon ménage avec leurs voisins, marchands de détergents ou quincaillerie. Le tour de la ville et du marché peut édifier les éléments chargés de l’hygiène quant à cette question cruciale.

A. O. T.

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