La faune et la flore en péril !

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La belle pineraie de Mechik, qui s’étale sur une superficie de 1 200 ha, au sud de la commune de Boudjellil, sur les tentacules de la chaîne montagneuse des Bibans, est plus que jamais menacée. Une pollution à grande échelle envahit en effet de plus en plus ses coins et recoins les plus reculés. Et pour cause. Des randonneurs, des chasseurs et bergers prennent d’assaut cette belle futaie, composée essentiellement de pins d’Alep, de maquis et autres buissons et y laissent des déchets composés d’emballages de boissons alcoolisées et autres emballages en plastique et en carton.

De petits bivouacs y sont installés par certains groupes qui mettent le feu, en éparpillant partout les déchets et restes de nourritures dans un incivisme sans pareil. Ainsi, cette pineraie est investie par des «pollueurs» qui n’ont ni conscience ni aucun respect pour l’environnement, tant ils jettent à tout-va les détritus. Cette pollution influe négativement sur l’écosystème, en le perturbant sérieusement. La faune et la flore en prennent de ce fait de sérieux coups. Les chasseurs ne sont pas en reste puisqu’ils manquent à exterminer le gibier qui se trouve dans ces futaies, en chassant à outrance des animaux en voie d’extinction comme le porc-épic.

Les lièvres sont également chassés sans merci, en sus de la capture de chacals et la chasse à outrance des grives par filet. La chasse n’obéit à aucune règle ni morale dans ces contrées, où l’impunité est la seule loi qu’imposent ces chasseurs sans scrupule. Les bergers, eux aussi, ne sont pas en reste dans la destruction de la pineraie de Mechik, car ils paissent leurs troupeaux dans ces lieux, en provoquant sa déforestation. En outre, la coupe du bois est une pratique qui nuit considérablement au couvert végétal de cette étendue verte, où de jeunes pins sont coupés pour servir dans les travaux domestiques ou pour le chauffage.

«Ces dernières années, la forêt de Mechik est devenue méconnaissable avec toute cette pollution. Les déchets ont envahi les lieux dans un décor chaotique. Les espaces sauvages ne cessent de rétrécir, en faveur de l’avancée des pollueurs qui salissent tout sur leur passage. Les beaux pins d’Alep, dont des spécimens ont plusieurs siècles d’âge, périclitent avec ces comportements anti-écologiques !», a dénoncé un amoureux de la nature.

Syphax Y.

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