La grève d’une demi-journée des pharmaciens d’officines a été suivie dans les wilayas du centre notamment à Tizi-Ouzou, Bouira, béjaïa et Boumerdès. Des pharmacies d’officines ont donc baissé rideau, durant la matinée d’hier, pour protester contre les dangers rencontrés dans la commercialisation des psychotropes dont certains médicaments ne sont toujours pas classés par le ministère de la tutelle.
Ils dénoncent la non promulgation de la nouvelle loi portant révision de la loi N° 04/18. Selon un pharmacien du centre-ville de Boumerdès, cette loi, une fois promulguée, permettra au pharmacien d’officines d’exercer son activité dans une totale sécurité et le prémunira des dangers qui viennent lorsqu’il vend les psychotropes. Le texte de loi prévoit des dispositions juridiques et sécuritaires quant à la vente de ses produits. «Le 26 mai dernier, des membres de syndicat national algérien des pharmaciens d’officines (Snapo) se sont réunis justement au ministère de la Justice ainsi que des membres de l’office national de lutte contre la toxicomanie pour débattre de la révision des dispositions de la loi 04/18», dira notre interlocuteur.
Selon le pharmacien, il a été débattu, mardi dernier, au ministère de la Santé des nouvelles dispositions pour la protection des pharmaciens dans leur activité. «Le ministère a donné son accord pour l’actualisation des listes de psychotropes conformément aux derniers envois de l’OMS. Notre syndicat a même demandé d’envoyer la liste actualisée à toutes les institutions de la République, la justice, le ministère de la Défense, de l’Intérieur, de la Gendarmerie et de la Police pour qu’ils soient informées des noms des médicaments psychotropes concernés.
Et nous avons même donné des noms de certains produits médicaux comme Prégabalin, Trihexyphenidyl, Tramadol et Novazin, considérés comme étant psychotropes alors que réellement ils ne le sont pas», explique un autre pharmacien, précisant : «Même les produits neuroleptiques ne sont pas des psychotropes alors qu’ils sont considérés comme tel chez nous faute de lois et de réglementation». Les manifestants ont dénoncé le vide juridique qui ne les protège pas en cas de fuites de médicaments.
Un service minimum a été assuré par centaines pharmacies, notamment pour répondre aux quêtes de certaines personnes affectées par des maladies chroniques.
Youcef Z.